IFYAR 2020 : Yaoundé accueille la grand-messe des jeunes chercheurs

L’évènement s’ouvre cette semaine sur fond d’impulsion d’une nouvelle dynamique dans la recherche au Cameroun et en Afrique.

Le comité d’organisation de l’IFYAR

Du 1er au 5 décembre 2020, les chercheurs africains vont converger à Yaoundé au Cameroun pour la première édition de l’international Fair For Young African Researcher (IFYAR). Le parc écotouristique ECOPARK sis à Ahala (sud de Yaoundé) est le site retenu pour abriter l’évènement centré sur le jeune chercheur africain, dans l’optique de mieux l’intégrer dans le développement technologique, économique et social du continent. Le thème de cette grand-messe de la recherche est: «Jeunes chercheurs, acteurs stratégiques de l’émergence des pays africains».

Package
À pied d’œuvre depuis le 31 décembre 2019, le comité d’organisation de l’IFYAR était face à la presse locale le 25 novembre 2020 à Yaoundé. À ce jour, a-t-on appris au cours des échanges, l’attention porte sur le dépouillement, le 1er février 2021, de la soumission des résumés des porteurs des projets de recherche préalablement inscrits. Le concours du meilleur projet pour étudiants en master et en thèse de doctorat parrainé, par The Scientific Center For Health, primera le meilleur projet en master à hauteur de 500 000FCFA, et le meilleur projet en thèse à 1 000 000FCFA. À la clé: une exposition internationale et un accélérateur pour leurs carrières.

«Nous travaillons activement pour soutenir toutes les initiatives qui peuvent aider dans la promotion de la recherche. Tout ceci est un écosystème qui aide à développer de nouvelles solutions. Et donc, mon objectif est de promouvoir la recherche dans notre pays. L’objectif de cette foire c’est de montrer comment, grâce à la recherche, on peut résoudre les problèmes ponctuels et créer les richesses, créer des entreprises, créer de l’emploi et contribuer au développement de notre pays. À travers cette plateforme, nous souhaitons montrer aux yeux du monde le travail de recherche que les Camerounais font, mais qui malheureusement reste inconnu», étale Arthur Zang, inventeur du Cardiopad et ambassadeur de l’IFYAR.

Réflexions
Parce que l’IFYAR est un espace pour chercheurs, le comité d’organisation en a profité pour discuter des problèmes liés à la recherche au Cameroun et dans les pays africains. «Le jeune chercheur au Cameroun, s’il faut le comparer à ceux des pays étrangers, est encore en plein essor. Il faut qu’il trouve des plateformes pour pouvoir s’exprimer, mais qu’il ait également une formation plus soutenue. On a eu l’idée, mais les jeunes chercheurs ne savent pas exactement les régulations en vigueur, qu’est ce qui rentre dans l’éthique de la recherche. Du coup, pour la plupart d’entre nous, nous travaillons de manière un peu plus ramassée», explique Madjo Fotsing Esther, Vice Chairman Local Organizing Comitee.

«L’une des difficultés que les jeunes chercheurs rencontrent au quotidien est de trouver un mentor, quelqu’un pour l’accompagner jusqu’à un niveau auquel il peut être indépendant comme chercheur. L’autre difficulté réside dans la manière de contacter les autres chercheurs dans différentes disciplines, afin de créer un groupe de chercheurs à même de répondre aux questions scientifiques, ce qu’on appelle le networking. Ça doit être difficile pour un jeune parce qu’il ne les connait pas assez, ou pas du tout. D’où la nécessité d’un mentor et coach pour ouvrir les voies, donner les orientations et travailler avec les autres dans différentes disciplines», fait savoir Pr Judith Torimiro, Vice-Chair Scientific Comitee.

Olivier Mbessité (Stagiaire)

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