La crise sanitaire liée à la survenue de la pandémie de coronavirus a un effet plutôt bénéfique sur le marché monétaire de l’Afrique centrale.
C’est en tout cas le constat que fait le conseil de surveillance de la Cellule de règlement et de conservation des titres (CRCT) de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). C’était lors de sa première réunion ordinaire de l’année 2020, tenue le 10 juin dernier par visioconférence. Selon cet organe, «les six pays de la Cemac, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale, RCA et Tchad, ont sollicité 2996,6 milliards FCFA entre le 30 avril 2019 et le 30 avril 2020». Et pour davantage renseigner sur l’ampleur de la levée des fonds sur la plateforme monétaire par les pays de la sous-région, le CRCT indique pour s’en réjouir que «le montant est en hausse de 40,2% en glissement annuel».
Selon d’autres indications données par l’organe de la BEAC, cet état de choses se justifie notamment par les besoins de plus en plus pressants des États de la CEMAC en butte à des tensions de trésorerie. Cela a d’ailleurs eu pour conséquence de faire «chuter de 31 points pour s’établir à 125,8% à fin avril 2020, le taux de couverture des différentes émissions de titres publics par les investisseurs», a fait observer le CRCT à l’issue des travaux. Comme autre conséquence de cette extrême sollicitation du marché monétaire de l’Afrique centrale, le Conseil de surveillance de la Cellule de règlement et de conservation des titres relève en plus que «le cout moyen des émissions par pays a augmenté de 67 points de base, passant de 4,81% à 5,48% sur la période d’avril 2019 à avril 2020». Toutefois, le Conseil a tenu à indiquer qu’elle observe «ce dynamisme sur ce marché depuis 3 ans».
TAA