La fièvre hémorragique a déjà fait neuf morts et 16 cas positifs.
« La Guinée équatoriale a confirmé aujourd’hui sa toute première épidémie de maladie à virus Marburg ». C’est ce qu’a annoncé ce 13 février 2023 l’Organisation mondiale de la santé (OMS), après la diffusion de résultats d’analyse de laboratoire effectuée à l’Institut Pasteur du Sénégal sur huit échantillons.
« Sur les huit échantillons testés à l’Institut Pasteur, un s’est révélé positif au virus. Jusqu’à présent, neuf décès et 16 cas suspects présentant des symptômes tels que la fièvre, la fatigue, des vomissements et des diarrhées sanguinolents ont été signalés. Des enquêtes approfondies sont en cours. Des équipes ont été déployées dans les districts touchés pour retrouver les personnes contacts, isoler et soigner les personnes présentant des symptômes de la maladie. Des efforts sont également menés pour mettre rapidement en place une réponse d’urgence », déclare l’OMS.
Le virus de Marburg est une fièvre hémorragique qui fait partie de la même famille que celui qui cause la maladie à virus Ebola. Elle est aussi meurtrière qu’Ebola, apprend t-on de l’OMS. Elle est causée par des chauves-souris frugivores. La contamination d’un humain à un autre passe par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées, des surfaces et matériaux infectés. La maladie commence brusquement, avec une forte fièvre, des maux de tête sévères et des malaises intenses. De nombreux patients développent des symptômes hémorragiques graves dans les sept jours.
Il n’existe aucun vaccin ou traitement antiviral approuvé pour traiter le virus. Cependant, les soins de soutien – réhydratation par voie orale ou intraveineuse – et le traitement des symptômes spécifiques augmentent les chances de survie. Une série de traitements potentiels, y compris des produits sanguins, des thérapies immunitaires et des médicaments, ainsi que des vaccins candidats avec des données de phase 1 sont en cours d’évaluation.
L’organisation a d’ores et déjà dépêché des experts en épidémiologie, gestion des cas, prévention des infections, laboratoire et communication des risques pour soutenir les efforts de réponse au niveau national et assurer la collaboration des communautés afin de maîtriser l’épidémie.
Pendant ce temps au Cameroun, le ministère de la Santé prend des mesures pour essayer d’empêcher l’entrée de ce virus sur le territoire national. Des restrictions sur les mouvements des personnes sont déjà en vigueur. Une veille sanitaire se met progressivement en place.
Louise Nsana