INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Grands Lacs: les difficultés de la défense commune

Les pays membres de la conférence internationale de la région des Grands Lacs (Cirgl) échouent jusqu’à présent à l’institution d’une infrastructure de défense commune.

Encore beaucoup à faire!

Plusieurs chefs d’État ne semblent pas encore emballés par le projet. Ils y voient une poche de dépense supplémentaire, mais surtout l’obligation de partager des renseignements avec des voisins peu fiables. Illustration, les tensions entre le Rwanda et l’Ouganda. Malgré la signature, le 21 août 2019, d’un mémorandum d’accord à Luanda, sous l’impulsion de la Cirgl, les deux pays ont apaisé leurs relations. Mais ils ne se sont pas pour autant rapprochés.

Pourtant, cette idée d’une défense commune totale est soutenue par la République démocratique du Congo (RDC). Par le passé, il est de notoriété publique que Kinshasa constituait un accélérateur de l’insécurité. Pour Georges Berghezan, «cet objectif de coopération militaire n’est pas réaliste». Le chercheur au Grip (Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité) de Bruxelles estime qu’il y a plus de contraintes que de circonstances favorables. Les principales contraintes étant les prédispositions des États.

Pour l’heure, les pays s’activent aussi autour d’un état-major conjoint de leurs forces armées. La situation dans la région reste marquée par les tensions et l’insécurité, la détérioration de la situation humanitaire, la présence de groupes armés étrangers et de diverses milices.

Zacharie Roger Mbarga

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