Grand dialogue national: colère et désespoir pour les étudiants tchadiens de Yaoundé

Les informations venant de Ndjamena ne sont pas, pour le moment, bonnes pour la communauté estudiantine tchadienne de Yaoundé.

 

 

Bon nombre d’étudiants de cette nationalité fondent en effet beaucoup d’espoir dans la tenue du Grand dialogue national dans leur pays. Quand certains espèrent un retour à la paix et à la démocratie, synonyme de vivre ensemble, d’autres voient le développement pointer à l’horizon. Que non ! La cause de cette déception est la tournure des débats et les nombreux ratés enregistrés.

Au rang de ceux-ci, les boycotts et les abandons, sans oublier les querelles au sein de l’hémicycle. Selon Henri Yangara, étudiant en master en droit de l’Homme à l’Université catholique (UCAC), « les intérêts égoïstes sont en train de prendre le dessus sur l’intérêt général ». C’est aussi le même discours que tient Eléazar Loubah. L’étudiant en géographie à l’Université de Yaoundé s’appuie sur les informations reçues via sa famille et les réseaux sociaux. «C’est le président Mahamat de l’Union africaine qui m’amène encore à suivre ce dialogue», révèle-t-il.

Concernant les responsabilités, elles sont partagées. Quand d’aucuns accusent le pouvoir, d’autres tancent certains partis politiques et groupes militaires. Réunis dans un carrefour au quartier Ayéné (quartier estudiantin), pas moins de 8 étudiants tchadiens parlementaires. Dans cette discussion récréative de la soirée du 7 septembre 2022, la désignation du responsable de l’échec du dialogue est au menu. Pour Olivier De Djoukougnoum, « c’est le clan Déby qui est le responsable de la situation. Il faut que le régime soit honnête. J’ai la ferme conviction que Déby fils va rouler tout le monde dans la farine», lance l’étudiant. Mbairobé ne partage pas les dires de son compatriote Olivier.

Pour lui, « la politique de la chaise vide ne paye pas. Les Hommes politiques comme Succès Masra font du populisme. À l’étape d’autres qui avaient commencé le dialogue et joué au chat et à la souris. Pourquoi?», rétorque l’étudiant en comptabilité. Faris est dans la même lancée que lui. Mais, il tient à attirer l’attention de ses compatriotes sur le boulevard qu’ils laissent à l’étranger. Les politiciens tchadiens doivent avoir beaucoup de tact. « Abandonner le dialogue ou avoir un pied devant un autre dehors n’est pas bien pour un pays qui vit perpétuellement dans la guerre », ajoute-t-il

André Gromyko Balla

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