Golfe de Guinée: remontée de la piraterie maritime

Au premier trimestre 2018, la piraterie maritime a augmenté dans le monde.

Le comité de pilotage élargi à Bruxelles.

 

En effet, dans son rapport trimestriel, le Bureau maritime international (BMI), indique que 66 incidents liés à la piraterie ou à des vols à main armée ont été enregistrés entre le 1er janvier et le 31 mars 2018. Au premier trimestre 2017, on en comptait que 43 et 37 au cours de la même période en 2016.

Selon l’organisme de la Chambre de commerce internationale spécialisé dans la lutte contre la piraterie maritime et les fraudes commerciales, l’épicentre du fléau reste le golfe de Guinée avec 29 incidents enregistrés sur la période soit 40% du total mondial.

Le nombre de détournement de navire est passé de 0 en 2017 à 4 au seul premier trimestre 2018. C’est d’ailleurs la seule région du monde où les navires ont été détournés sur la période. Deux navires citernes transportant des produits pétroliers ont en effet été détournés alors qu’ils étaient au mouillage à Cotonou mi-janvier et début février.

Fin mars, ce sont deux navires de pêche qui ont sont tombés dans la nasse alors qu’ils naviguaient aux larges des côtes nigérianes pour l’un, et Ghana pour l’autre. Le Nigeria à lui seul a connu 22 incidents sur les 66 recensés, et 8 des 11 navires incendiés à travers le monde.

Pour lutter contre le phénomène l’Union européenne continue d’apporter son soutien au pays de la région. Le 27 avril dernier, Bruxelles a octroyé un financement de plus de 6,5 milliards de francs CFA à la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).

Selon son secrétaire général, Ahmad Allam-Mi, les «financements permettent d’appuyer nos structures qui existent déjà dans notre stratégie sous-régionale de lutte contre la piraterie pour la sécurité et la sûreté maritime».

Aboudi Ottou

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