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Gestion de la banque des épreuves : L’enquête qui établit les responsabilités

Le récent dysfonctionnement administratif observé pendant la session 2021 du baccalauréat remet cette question au goût du jour et impose d’établir la responsabilité de chaque institution.

Minesec/IGE et OBC à l’épreuve de la bonne entente et de la synergie d’actions.

La gestion de la banque des sujets a cristallisé ces derniers jours l’attention de la communauté éducative. En cause, la survenue d’un « dysfonctionnement administratif » lors du déroulement de certaines épreuves au baccalauréat de l’enseignement général. Depuis lors, le ministère des Enseignements secondaires (Minesec) et de l’Office de baccalauréat du Cameroun (OBC) sont interpelés. Sur la question de leurs prérogatives et de leur responsabilité, plusieurs experts pensent avoir trouvé l’explication et pointent du doigt « une organisation complexe qui entoure la gestion de ladite banque ». Ils rejoignent en cela l’inspectrice générale des Enseignements qui l’a affirmé lors de son passage à la CRTV au cours de l’émission Scène de presse du dimanche 20 juin 2021.

Selon un haut fonctionnaire de l’enseignement secondaire à la retraite, « l’OBC abrite simplement la banque en tant qu’organe technique, alors que l’inspection générale des enseignements s’occupe du fonctionnement et l’administration de la banque », affirme-t-il. Pour ce dernier, c’est un mécanisme de gestion complexe parce qu’«un sujet est censé faire trois ans dans la banque et les inspecteurs sont les administrateurs des sujets ». En poursuivant dans ses explications, l’enseignant retraité fait savoir que « les inspecteurs sont les seuls à s’assurer qu’un sujet est suranné ». Ce que confirme une autre source au Minesec.

 

Répartition des rôles
Dans son entendement, cette répartition des rôles est tout ce qu’il y a de normal. Dans la mesure où « l’OBC ne s’occupe pas du contenu, c’est du ressort exclusif du ministère à travers l’inspection générale des enseignements (IGE). C’est elle qui élabore les programmes et les épreuves ». À l’en croire d’ailleurs, « chaque fois qu’on met une épreuve ou qu’on la retire dans la banque, un procès-verbal est signé entre les deux parties ».

Saisi à propos de la même problématique, un proviseur de la place indique que la responsabilité de l’OBC est purement technique. « Qu’il y ait des épreuves en banque ou pas, cela ne saurait regarder l’OBC. Les inspecteurs leur donnent les épreuves et ils les multiplient simplement, qu’elles soient au programme ou pas. Celui qui connaît le contenu c’est l’inspecteur », soutient-il. L’ancien fonctionnaire de l’OBC va surenchérir en disant « qu’il y ait une mauvaise épreuve ou pas, ce n’est pas le problème de l’OBC ».

Selon les informations obtenues à bonne source, la prééminence de l’IGE dans la gestion de la banque « ne fait l’ombre d’aucun doute ». Elle est la seule à pouvoir approvisionner la banque comme le montre une circulaire de 2006 signée par le ministre de l’époque en matière d’approvisionnement de la banque. De plus, un fonctionnaire du ministère confirme que lors de la transition au niveau des programmes, cinq sujets par matière doivent être dans la banque donc trois du nouveau système et deux de l’ancien système et cela est sous la responsabilité de l’IGE.

André Balla Onana (stagiaire)

 

Bac et probatoire Au cœur du processus d’élaboration des sujets Enseignants du secondaire et du supérieur et l’Inspection générale des enseignements constituent les principaux acteurs du dispositif mis en place pour obtenir les sujets à soumettre aux candidats. L’élaboration des épreuves pour le baccalauréat et le probatoire se passe sous la houlette de l’Inspection générale des enseignements (IGE).

Selon un inspecteur pédagogique de la région de l’Est, qui a requis l’anonymat, tout commence par la validation des programmes. Pour ce dernier, « l’IGE est censée valider les programmes chaque d’année ». Plus encore, « elle doit s’assurer que les enseignements sont effectifs dans toutes les 10 régions du Cameroun à travers la chaîne des inspecteurs ». Toujours selon cet expert, après ce travail de politique générale, on passe à la composition des épreuves proprement dites.

La banque des sujets est approvisionnée entre septembre et février. Pour un délégué départemental des enseignements secondaires, tout commence à la base. «De façon générale, ce sont les enseignants qui proposent les sujets. Les inspecteurs régionaux font un premier travail de sélection, de tri et transmettent aux inspecteurs nationaux qui à leur tour, sélectionnent, modifient et arrêtent les épreuves définitives.

Ce travail se fait avec un enseignant de champ (c’est le cobayage). Les sujets arrêtés sont soumis à l’appréciation des enseignants du supérieur qui apposent leur visa et le BAT final est apposé par l’inspecteur coordonnateur de la discipline concerné», indique notre source. Après cette étape, l’épreuve est envoyée au niveau supérieur.

Les enseignants d’universités à leurs tours, chacun dans sa spécialité, sanctionnent les épreuves. Ils doivent s’assurer que les sujets sont en adéquation avec les filières. Après avoir vérifié, l’enseignant qui a été désigné pose son visa et renvoie l’épreuve à l’IGE. Tout s’achève au niveau de la coordination nationale de chaque spécialité. Ici, l’inspecteur coordonnateur «met le bon à tirer puis, niche le sujet dans une enveloppe scellée et la dépose à l’OBC».

L’institution, qui abrite les épreuves «sans toutefois avoir accès à la banque, sauf, en présence des inspecteurs», reçoit la copie du sujet qu’elle est chargée de multiplier à travers son réseau. Elle s’assure ensuite de la «distribution sur l’étendue du territoire lors du déroulement des examens du baccalauréat et du probatoire», apprend-on.

André Balla Onana (stagiaire)

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