Penci Sport plugin only working with the Soledad theme.

Fusion Gicam-Ecam : le choix neutre des «micro-patronats»

La posture vise à favoriser au plus vite la pacification de l’ambiance entre leurs aînés.

Célestin Tawamba, président du Gicam (àg) et Protais Ayangma, président d’Ecam

Arguments et contre-arguments sèment leurs malheurs sur tous les fronts du patronat au Cameroun. La violence et les haines envahissent l’espace public et les réseaux sociaux. Querelles d’officines? Séisme? Naufrage? Devenu le déversoir de toutes les rancœurs, le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) est actuellement dans un moment de bascule. Par ces temps d’incertitude généralisée sur le devenir de la plus grande organisation patronale du pays, l’ambiance est ressentie de façon douloureuse par le patronat des jeunes entrepreneurs du Cameroun (Pajec). Dans une déclaration ce mardi 4 juillet 2023, son porte-parole, Joël Sikam, pense qu’une nouvelle dynamique d’espérance peut renaître. Comment? En prenant «un nouveau départ», suggère le co-fondateur du Pajec. Pour cette organisation, la crise engendrée par le traité de fusion Gicam/Ecam devrait permettre de bâtir un mouvement patronal plus fort, afin de se défaire des anciennes pratiques et des tentatives de perpétuation d’un ordre ancien bâti autour d’affinités et de postures qui ont déjà montré leurs limites».

Engagement
Le mouvement de refondation conduit par le Pajec se déclare disponible pour tout ce qui irait dans ce sens. «À travers le comité de soutien, nous sensibilisons et rassemblerons l’ensemble des adhérents du Gicam ainsi que tous les autres dirigeants d’entreprises camerounaises. Objectif: s’engager dans cette indispensable démarche de refondation. Nous nous engageons à promouvoir un patronat éclairé, qui favorise ou encourage l’investissement responsable et crée un environnement propice à la durabilité.

Nous voulons être pleinement acteurs de ce moment», assure Joël Sikam. D’après lui, l’horizon dans lequel le Pajec inscrit cette démarche est fait d’interpellation et d’initiative. «Il s’agit d’une dynamique citoyenne adossée sur une logique d’écoute et de propositions de pistes de mise en œuvre d’initiatives collectives. Nous savons qu’un tel modèle ne peut émerger et prospérer que s’il est porté par le patronat qui incarne une telle vision transformatrice ainsi que les valeurs de transparence, d’intégrité et de responsabilité qu’elle sous-tend», énonce le jeune opérateur économique. C’est pourquoi Les adhérents du Pajec participeront à l’assemblée extraordinaire du 11 juillet 2023 convoquée par le président du groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), Célestin Tawamba. Le Pajec espère que la rencontre permettra de sortir du paradigme de l’exclusion, à travers une prise en compte de la conflictualité sociale, une attention à la parole des plus précaires ou des dominés, et une réflexion profonde sur les questions et les enjeux de pouvoir qui traversent le Gicam.

Le débat
Depuis le 5 avril 2023, date de la signature du traité de fusion devant conduire à la fois à la dissolution du Gicam et d’Ecam (Entreprises du Cameroun) et à la création d’une nouvelle organisation patronale à compter du 1er janvier 2024, c’est le branle-bas, avec à la clé une ambiance délétère parmi les membres du Gicam. D’un côté, certains sont clairement positionnés sur une ligne souverainiste hostile à la fusion. De l’autre, des adhérents qui proposent une lecture renouvelée, plus réaliste et plus exigeante de ladite fusion.

Diane Kenfack

Related posts

Alerte dans les régions du Nord, Est, Adamaoua : graves menaces sur 222 000 personnes en situation de vulnérabilité accrue

Coopération Cameroun-Allemagne : la rétrocession au cœur de la diplomatie parlementaire

5 questions sur Pâques