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Flux financier illicites : Stop à la fuite de capitaux !

Le Centre régional africain pour le développement endogène des communautés (CRadec), membre du réseau Tax Justice Network, a lancé une campagne de lutte contre les flux financiers illicites (FFI) vendredi 21 juin 2019, à Yaoundé.

Le Cradec, membre du réseau Tax Justice network Africa vient de lancer une campagne intitulée «stopper l’hémorragie financière en Afrique». C’était vendredi 20 juin 2019, à Yaoundé, au cours d’une table ronde qui a réuni plusieurs acteurs du secteur.

D’après le Directeur exécutif du Cradec, Jean Mballa Mballa, l’État camerounais perdait 11 % de son produit intérieur brut chaque année, entre 2003 et 2009 en termes de FFI. Pour lui, les Flux financiers illicites sont de l’argent produit par l’économie camerounaise, mais qui sort du circuit par le canal de pratiques véreuses: Corruption, blanchiment d’argent, etc.
Ainsi cette campagne vise à sensibiliser les populations camerounaises, pour les rallier à la lutte contre la fuite des capitaux au Cameroun.

Au cours de la table ronde, experts et acteurs du secteur minier ont pris la parole. L’on apprend que plusieurs facteurs sont favorables à la pérennisation de ce fléau dans le secteur minier camerounais.

D’après Michel Bissou, expert du Cradec, le code minier n’est pas garni d’éléments propices pour lutter contre les FFI. «L’ancien code minier s’inscrivait dans le processus d’attraction des investisseurs. Il ne prévoyait pas la collecte de revenus pour l’État», soutient-il. Par conséquent, ce code de réglementation du secteur ne saurait faire face aux dérives croissantes actuellement dans ce secteur d’activité.

Le manque de contrôle des quantités de ressources exploitées au Cameroun pose également problème. Le chef de la cellule de lutte contre les infractions de de l’Agence nationale d’investigations financières (ANIF) révèle qu’il existe une loi qui permet à une entreprise d’extraire des quantités de ressources incontrôlées. Et, cela occasionne des pertes de capitaux en nature pour le pays.

Ils ont ainsi proposé quelques solutions au problème. «C’est au Cameroun de développer les stratégies de lutte pour éviter de décrier le fléau continuellement», indique un acteur. «Il faut intégrer la gestion des ressources minières dans le DSCE», propose Michel Bissou. Alors que le Directeur exécutif du Cradec, Jean Mballa Mballa, estime qu’il faut revoir le régime fiscal pour que les produits issus de l’exploitation minière profitent au pays.

Dans le même ordre, l’on apprend qu’il faut mettre sur pied un système permettant de maitriser les volumes de production des ressources minières. Ce qu’approuve monsieur Meafo. Pour cet expert du ministère des Mines, de l’industrie et du développement durable (Minmidt), le niveau d’expertise doit être amélioré, pour tenir tête de façon farouche aux institutions incriminées. Pour tout dire, le Cameroun doit tout simplement s’arrimer aux normes de l’union européenne relatives à lutte contre les FFI permettant de stopper l’hémorragie.

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