Financements : Les parents affûtent leurs stratégies

Les crédits scolaires dans les banques et microfinances, les cotisations, et les revenus journaliers sont autant d’alternatives qui se présentent aux familles face aux difficultés inhérentes à la prochaine rentrée scolaire et académique.

Les parents sont décontractés. Et moins soucieux pour la prochaine rentrée scolaire et académique. Ils sont mieux aguerris pour les affronter. Ils ne sont pas à leur première expérience. C’est la routine. Ils ont pour levier les cotisations dans les réunions et les crédits scolaires dans les banques et microfinances pour envoyer leurs enfants à l’école. «Ce n’est pas le moment de réfléchir longuement ou de se donner les maux de têtes pour les rentrées scolaires et académiques», lâche un parent très jovial. «Nous avons des facilités pour pallier la situation. D’ailleurs, la rentrée scolaire se prépare depuis le départ des congés des enfants et va se poursuivre jusqu’à la fin de l’année scolaire prochaine», poursuit-il.

En effet pour les familles dont les parents travaillent dans l’informel, les cotisations se présentent comme l’un des viatiques, les revenus journaliers aussi. «Nous qui sommes dans l’informel, dans le bâtiment notamment, on prévoit les rentrées scolaires avec les cotisations. De septembre en juin, on est obligé de faire des dépôts d’argent dans les réunions de part et d’autre, sachant qu’à partir du mois d’août on prend ces fonds pour évacuer certains problèmes. Et à cela s’ajoute les revenus journaliers. C’est cet argent qui permet d’acheter dans un premier temps les fournitures scolaires, les cahiers, les livres et les tenues», explique Amougou, parent d’élève.

Une assertion entérinée par Sylviane Ndongmeza également parent d’élève qui confie: «J’attends beaucoup plus les cotisations. C’est quand je prends les différentes cotisations des réunions que je vois comment je peux mieux préparer les rentrées scolaires. Puisque dans nos réunions, il y a une caisse spécialement faite pour les rentrées. Donc, c’est à l’issue des cassassions entre fin août et début septembre que j’avance les pensions, notamment la première tranche des uns et autres, puisque j’ai des enfants au lycée et au primaire. C’est cet argent qui me permet d’acheter aussi les fournitures scolaires les sacs, les cahiers les chaussures et autres».

Crédits scolaires
Pour payer les études de leurs enfants, les fonctionnaires ont aussi la possibilité de prendre un crédit scolaire à la banque ou dans une microfinance. «D’ici le 15 août, je vais chercher là où je peux prendre le crédit scolaire à la banque. Pour résoudre le problème des enfants. Certes la banque va couper mon salaire pendant les dix prochains mois qui vont suivre. Le plus important c’est de satisfaire les enfants, pour qu’ils reprennent le chemin de l’école. Ça veut dire que nous sommes déjà crédibles», fait savoir Albert Atangana. Et de renchérir: «le crédit scolaire a cet avantage qu’il permet de payer toutes les fournitures scolaires, et d’avancer les premières tranches des pensions des enfants. Il constitue une véritable bouffée d’oxygène pour les parents. Cela dépend du nombre d’enfants et du niveau de chacun». Le parent d’élève conclue enfin : «la maman des enfants quant à elle va dans ses épargnes faites dans les réunions pour ajouter sur le paquet que j’ai concocté à la banque. Bref chacun joue sa partition pour l’avenir des enfants».

Olivier Mbessité

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