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Finance durable et finance digitale : boulevards d’opportunités

Constat fait ce jeudi 5 octobre 2023 à Douala, y compris par la Cosumaf.

Un des panneaux

Les opportunités de la finance durable se profilent en termes d’organisation, de procès et de fonds sur lesquels l’on peut s’appuyer pour se développer de façon verte. Lorsqu’on parle de finance durable, on s’arrête à l’environnement social et gouvernemental. « La finance durable intègre les aspects financiers, mais qui ont également trait aux questions environnementales, sociales et de gouvernance. C’est un domaine qui fait attention à l’environnement et à la société. Ses outils principaux sont les obligations vertes qui servent à financer des projets ayant trait à la transition écologique, notamment la question des déchets, la finance solidaire qui regroupe des placements dont l’engagement est orienté sur les critères sociaux. C’est une approche d’investissement visant à générer un impact social environnemental positif en plus du rendement financier», définit Jérémie Biban Biban, sous-directeur de l’intégration économique Afrique centrale au Minepat.

Dans le même ordre d’idées, «la finance durable commande que les activités financières tiennent compte des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance comme moyens de promouvoir une croissance économique durable et la stabilité à long terme du système financier», ajoute Jacqueline Adiaba- Nkembe, présidente Cosumaf. L’alliance entre la finance digitale et durable offre alors des opportunités uniques aux investisseurs. Les technologies financières innovantes, telles que la blockchain et l’intelligence artificielle, facilitent la traçabilité des investissements durables, renforcent la transparence et permettent une allocation plus efficace des ressources financières.

Finance digitale
La finance digitale a été évoquée dans le règlement de la Cosumaf en juillet 2022 avec la mention des jetons numériques et des prestataires de service d’actifs numériques. Et le nouveau règlement qui a été publié en mai 2023 vient renchérir dessus en donnant le cadre dans lequel les prestataires de services d’actifs numériques peuvent exercer leur fonction et avoir des agréments. «Il est vrai que les instructions ne sont pas encore totalement finalisées, mais la finance digitale via le marché financier est en train de se dessiner au travers de ces nouveaux articles. Il s’agit pour quelqu’un qui est même dans un village et qui a un smartphone de pouvoir prendre part au marché financier via l’achat de jetons numériques qui sont des actifs numériques. Aujourd’hui sur l’application, il y a par exemple les obligations du trésor assimilable (OTA) qui peuvent être souscrites à plus de 1 million par exemple en jeton nominal. Aujourd’hui, on peut aussi les casser et les ramener à une souscription de 1000 FCFA. C’est la raison pour laquelle la finance digitale vient résoudre un problème pour les couches défavorables qui n’ont pas pas accès au marché financier au coût qui a été imposé dès le départ», explique Serge Sah Ntamack, directeur général de Makeda Asset Management.
La finance digitale est incontournable et appelle à la conscience de tous les investisseurs. Le marché financier suit l’évolution de la digitalisation. « La thématique sur la finance numérique nous interpelle tous. La digitalisation c’est une évolution, elle est aujourd’hui présente dans tous les secteurs d’activité. Le marché financier convient à cette évolution. Cela suppose que les bases sont posées, et qu’ensemble nous définissons le cadre et de fonctionnement et de contrôle et d’optimisation du secteur. Ici on constate que la numérisation fait déjà son œuvre en ce sens que tout le monde sait ce qui se passe à Douala. Le bitcoin est dans nos vies mieux que les petits comptes d’épargne», renchérit Jacqueline Adiaba-Nkembe, présidente Cosumaf.

Diane Kenfack

Ils ont dit

Jacqueline Abiada-Nkembe, présidente Cosumaf

«Le marché financier est un outil de financement alternatif pour accompagner nos économies»

L’exercice que nous faisons depuis le début de la semaine c’est d’accompagner l’économie réelle. Le marché financier est un outil de financement alternatif pour accompagner nos économies. Garder toujours à l’esprit en tant qu’investisseur que l’objectif visé c’est de permettre à l’écosystème d’entreprises de nos économies de créer des emplois, voire accroître le potentiel de nos pays. La digitalisation et tous les instruments attachés à ce secteur oublient d’ouvrir au plus grand contact la possibilité d’investir sur les instruments financiers régulés. Ne garder pas seulement à l’esprit le rendement. Mais associé le aux risques auxquels vous vous exposez.

 

Serge Sah Ntamack, DG Makeda Asset Management

«Nous devons cibler ce type d’investissement»

Pour ce qui est du développement des États via la finance durable, il est question de faire des édifices qui vont mettre un peu plus de temps. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, au lieu de financer tout ce qui est programmes sociaux, on part sur des investissements qui vont mettre du temps et qui vont profiter aussi aux autres générations. On entend par là la construction du barrage pour produire plus d’électricité pour les populations dont le nombre est en train d’évoluer. Aussi les routes, les chemins de fer et les industries qui permettront de nourrir la population. En termes de finance durable, c’est vraiment partir sur des projets qui vont avoir une certaine durée dans le temps et contrairement aux autres qui peuvent s’arrêter en chemin. Les États viennent au niveau du marché financier prendre de l’argent pour investir dans des projets. Donc l’idéal pour nous les investisseurs serait de cibler ce type d’investissement parce qu’on sait qu’il va y avoir un impact sur le long terme pour les générations futures.

 

Jefferson Njoh, Digit Capital

«En profitant de la tokenisation, les gens pourront accéder à beaucoup plus de services»

On est plus habitué à la finance classique et comme on peut le voir sur d’autres cieux, on assiste de plus en plus à l’essor de tout ce qui est aspect digital. Récemment, la Cosumaf a fait des efforts dans ce domaine en mettant en place un cadre. Il est vrai que l’on associe généralement finance durable digitale au Bitcoin et à la cryptomonnaie. Les gens oublient qu’il ne s’agit pas que de ça. Lorsqu’on parle d’actifs numériques, on ne parle pas que de cryptomonnaies. Il y a plusieurs autres opportunités dans le domaine de la finance digitale. La dématérialisation de l’argent donne des possibilités aux différentes entités de créer encore plus de valeur. Les investisseurs n’auront plus forcément besoin de se déplacer et pourront accéder à de nombreux services. En profitant de la tokenisation, les gens pourront accéder à beaucoup plus de services. De plus en plus il y a des acteurs qui sont en train de préparer ce marché, créer ces entreprises. Il y a déjà Ejara qui permet de faire un bond. Ces acteurs ont compris qu’il est important d’intégrer tout le monde dans la finance. Toucher les personnes qui n’ont pas d’éducation financière. Ces gens ont quelque part de l’argent. Comment il faudra les toucher? Comment faire en sorte que le taux d’inclusion financière augmente? Et forcément si ce taux augmente, il y a plus de circulation d’actifs. Dès le moment où tout le monde désire avoir un smartphone et être connecté à Internet, la question ne se pose plus. De plus en plus les services seront obligés de se virtualiser, obligés de se dématérialiser. Les banques l’ont compris. La finance digitale est un fait. La vraie question c’est comment est-ce qu’on va préparer ce cadre du point de vue des différents acteurs.

 

Ricardo Konlag, Ceo Katika

«L’investissement durable ne doit pas être un choix, mais une obligation»

La finance durable c’est investir en étant conscient de l’impact environnemental. C’est aussi investir de façon soutenable et efficiente. Investissement durable ne doit pas être un choix, mais une obligation. Si aujourd’hui nous ne tenons pas compte de l’environnement, demain nous ne serons plus là et nous aurons détruit cet environnement qui nous héberge et qui nous nourrit. Finance durable c’est respecter l’environnement. Cela passe par limiter l’empreinte carbone. Que ce soit pour des entreprises qui sont déjà établies ou pour les autres, on devrait mettre un certain nombre de mesures pour qu’elles continuent à investir de manière durable. C’est-à-dire les entreprises qui sont actives dans la pollution et la production des déchets plastiques. On devrait leur faire trouver un moyen de limiter ces éjections dans l’environnement. Il y a des entreprises qui contribuent beaucoup à la protection de l’environnement. L’investisseur devrait plus se tourner vers ces nouvelles entreprises.

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