Le ministre du Commerce, représentant le Premier ministre, chef du gouvernement, a présidé ce 2 novembre 2023, au stade Omnisports de Bépanda, la cérémonie d’ouverture de la deuxième édition de la Foire internationale des affaires et du commerce de Douala.
«C’est pari réussi», déclare Luc Magloire Mbarga Atangana. Le membre du gouvernement par ailleurs représentant du Premier ministre camerounais a dit son satisfait à la cérémonie de lancement de la 2ème édition de la Foire internationale des affaires et du commerce de Douala (Fiac). Pour le ministre du Commerce, cette plateforme, « épouse les contours de la stratégie nationale de développement 2020-2030, avec en premier le concept fondamental de l’import-substitution et la valorisation du contenu local à travers la promotion des produits « Made in Cameroun ».
En même temps, il se situe dans la prolongation de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), avec son slogan originel « produire pour l’Afrique et consommer africain ». «D’une certaine manière, ajoute-t-il, ce thème nous renvoie aux sources ainsi qu’au fondement du multilatéralisme commercial», explique Luc Magloire Mbarga Atangana.
Placée sous le thème «le commerce, levier de la relance économique, de l’industrialisation, et de l’intégration régionale», cette édition représente une opportunité pour l’économie des pays africains. Pour le collaborateur de Joseph Dion Ngute, le commerce ne devrait pas être considéré « comme un instrument d’appauvrissement des plus faibles », au contraire. C’est ce qu’explique le membre du gouvernement, parlant du thème de cette édition. Pour lui, le commerce doit être «un vecteur de l’intégration régionale et de développement». Dans ce sens, précise-t-il, il doit servir à «stimuler les échanges commerciaux inter-États».
Pour la présidente de la fédération des associations des femmes entrepreneures du Cameroun (Fasfecam), la Fiac est une initiative à encourager. Car «encourager le rayonnement d’un tel évènement ne peut être qu’un moyen de contribuer à l’essor des entreprises camerounaises en les rendant plus attractives et compétitives aux yeux des consommateurs camerounais et les partenaires potentiels extérieurs valorisant ainsi le made in Cameroun» . Cependant, reconnaît Elysée Bogning Deumany, l’œuvre est loin d’être parfaite. «Il reste encore à faire sur le plan de l’accompagnement et du soutien des acteurs du secteur privé», relève-t-elle d’un air ravi de ce qui est déjà à la portée des acteurs de ce secteur d’activités.
Diane Kenfack
Stade omnisports de Bepanda
L’entrepreneuriat féminin en exposition
Le plaidoyer de la présidente de la Fédération des associations des femmes entrepreneures du Cameroun (Fasfecam) auprès du ministre du Commerce.
Au Cameroun, plus de 90% de femmes sont dans l’informel et exercent majoritairement des activités agropastorales. Il s’agit d’un secteur capital dans l’atteinte de l’autonomie agroalimentaire. Pourtant, les produits camerounais peinent à se vendre tant sur le marché national qu’international. Selon Elysée Bogning Deumany, cet état de chose est la conséquence d’une concurrence déloyale.
La présidente de la fédération des associations des femmes entrepreneures (Fasfecam) attribue en effet cette manie à une concurrence déloyale. «Nous faisons face à une concurrence hautement déloyale de la part de nos concurrents étrangers implantés au Cameroun et ce dans tous les secteurs d’activité. Cette situation contribue à fragiliser le tissu économique local qui se meurt à petit feu», explique Elysée Bogning Deumany. Au-delà de ces structures, la femme d’opinion pense également que le manque d’infrastructures routières, l’absence régulière d’énergie électrique et autres aléas y sont pour quelque chose. D’ailleurs, martèle-t-elle, cette situation crée «des pertes financières immenses. Car il est aujourd’hui difficile pour la grande majorité, selon elle, de conserver leurs ressources. Résultat des courses, c’est la débrouillardise en matière de conservation avec à la clé, l’utilisation des produits nocifs à la santé des populations. N’ayant pas d’infrastructures routières et de bonnes techniques de conservation, ces produits finissent par se détériorer. Cette situation a pour conséquence d’empêcher la femme d’être la mamelle nourricière du pays et augmente le niveau de précarité et par ricochet force à recourir de plus en plus aux importations qui constituent un obstacle à la politique de l’import-substitution».
Pour tenter de résoudre cette équation, la patronne de la fédération des associations des femmes entrepreneures joint à son plaidoyer des esquisses de solutions. «Nous désirons pouvoir bénéficier des facilités à long terme; à l’accès aux financements auprès des institutions bancaires; de l’aide à la participation aux salons et foires nationaux et internationaux; à la formation technique dans les domaines de l’emballage, des normes, des règles d’hygiène, de la gestion d’entreprise et du digital. De l’accompagnement technique et technologique dans la transformation et la numérisation de nos entreprises, l’accès aux machines agricoles pour se spécialiser dans l’agriculture à grande échelle. D’un système fiscal souple, l’accès continue à la formation, le renforcement des capacités. Un accompagnement dans notre processus de recherche et de développement, l’approche sensible au genre dans la mise en œuvre nationale de la politique Zlecaf. En particulier dans les domaines qui affectent les femmes. La négociation des contrats sur le plan international», égraine encore Elysée Bogning Deumany.
Si tout ceci est mis en œuvre, le marché local sera un élément favorable à l’essor d’une économie locale forte qui pourra s’appuyer sur ces locaux pour engager la conquête des marchés hors des frontières. «À long terme, une agence en charge de l’entrepreneuriat féminin au Cameroun serait la bienvenue», souhaite-t-elle. En attendant, la femme mène un combat sans merci contre les concurrents qui bénéficient déjà de toutes ces facilités.
Diane Kenfack
Offensive culturelle de Moscou au Cameroun
La formation en russe à prix d’ami
Pour sa première participation à la Foire internationale des affaires et du commerce de Douala (FIAC), le Centre linguistique russe du Cameroun a décidé d’offrir aux visiteurs une réduction de 50%.
Le Centre linguistique russe du Cameroun (CLRC) participe pour la première fois à la Foire internationale des affaires et du commerce de Douala (Fiac). Pour Simon Dupong, son directeur, c’est l’occasion de faire connaître le Centre à de nombreux visiteurs lors de ce grand rendez-vous du commerce. «L’objectif pour nous c’est de partir d’ici avec une édition spéciale de formation parce que nous venons de baisser les prix à 50%. Une formation qui est à 100 000 FCFA, pendant les 12 jours de la Fiac, tous frais payés à 50 000 FCFA. Les attentes de la fin, c’est pour avoir une sélection spéciale Fiac, de gens que nous allons recruter au soir de la fin de la foire», affirme-t-il. En plus, c’est «un honneur pour nous d’être présent ici. Il y a beaucoup de rencontres, d’échanges B2B. On a eu plus de 200 visiteurs en trois jours. Pour nous, c’est déjà beaucoup. Nous avons déjà deux inscrits sur place. On espère qu’avant la fin, on va atteindre notre objectif qui est un minimum de 100 inscrits. Ça nous fait plaisir et nous profitons pour féliciter l’équipe qui organise et on espère qu’on reviendra très prochainement», ajoute le directeur du Centre.
Des nombreux visiteurs accourent dans le stand pour avoir plus d’informations par rapport à l’existence du Centre. Car certains disent ne pas le connaître. «Heureusement qu’il y a des initiatives comme celles-ci qui nous permettent de connaître l’existence des entreprises. C’est ici que je découvre qu’il existe un Centre linguistique russe», souffle Martial à un de ses amis. «Je suis allée prendre les informations. Et à la fin, je suis très intéressé par cette promotion. Je compte faire cette formation», affirme la même source.
Le Centre linguistique Russe du Cameroun est créé le 25 avril 2023. Il est spécialisé dans l’apprentissage de la langue russe. Le Centre est situé à Douala, capitale économique du Cameroun.
Diane Kenfack