Une seule rencontre aura suffi pour être fixé sur les grandes orientations de l’action de Gilberto Da Piedade Verissimo.
Face à quelques représentants du personnel de l’ancien secrétariat général de la CEEAC le 14 septembre dernier à Libreville, le nouveau président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale a évacué indistinctement la question de leur sort et celle des axes cardinaux de son mandat. Sur ce dernier point, le dirigeant communautaire a d’emblée insisté sur un certain nombre de valeurs qui guideront son action, à savoir «l’inclusion, l’engagement total, la solidarité, l’intégrité et la rigueur», rapporte une source proche de l’institution.
Pour pouvoir mener à bien les missions qui lui ont été confiées par les chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC, le président de la Commission projette d’articuler son action autour de cinq axes stratégiques et de cinq objectifs. Pour l’essentiel, le dirigeant entend se déployer sur le terrain «de l’environnement et du développement durable, des infrastructures et liaisons régionales, du développement humain et social, de la coopération politique, la paix et la sécurité, mais aussi, de l’intégration économique et financière», a-t-il fait savoir. Quant aux objectifs, ils découlent des axes stratégiques et seront par exemple, à travers la coopération politique, la paix et la sécurité, «des conditions préalables pour que la région atteigne un état de développement qui génère son développement socioéconomique harmonieux».
S’agissant de la question du personnel de l’ancien secrétariat général de la CEEAC, Gilberto Da Piedade Verissimo s’est appuyé sur le Traité révisé de la Communauté. Le dirigeant a notamment convoqué l’article 11 sur la dotation de la CEEAC d’une nouvelle structure et sur l’article 114 sur les modalités d’intégration de la Commission par le nouveau personnel. En clair, si le reversement à la Commission n’est pas automatique, le personnel est toutefois mis à la disposition de l’institution pour une période transitoire. Après évaluation par un cabinet indépendant, «et sans préjudice du programme de départ volontaire, les fonctionnaires et agents retenus sont admis à postuler à un emploi, ou sont redéployés à la Commission après un renforcement des capacités ou un recyclage en tant que de besoin», a résumé le président de la Commission de la CEEAC.
Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)