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Festival de l’intelligence économique francophone (Fief) : la bonne gouvernance des territoires dans le prêche du Cavie

Le Centre africain de veille de l’intelligence économique (Cavie) entend rendre l’espace francophone plus compétitif pour plus d’attractivité.

Photo de famille des acteurs de l’intelligence économique en Afrique francophone

Organisée le 2 octobre 2023, la deuxième édition du Festival de l’intelligence économique francophone (Fief) s’est tenue à Yaoundé. L’évènement organisé par le Cavie (Centre africain de veille de l’intelligence économique) a permis aux participants d’échanger sur les perspectives des pays ayant pour langue officielle le français. À ce bal d’idées, plusieurs cadres de l’administration camerounaise et diplomates ont répondu présents. Ils sont venus débattre sur le thème: «doper la compétitivité des territoires francophones».

Venu y prendre part, Karim Ben Becher ambassadeur plénipotentiaire de la République de Tunisie ne cache pas son engouement à participer à cette deuxième rencontre pour apporter la contribution de son État. «Je suis particulièrement fier de participer ici au Cameroun à cette deuxième édition du festival dans lequel je serai orateur pour trouver des voies et moyens de développer la compétitivité de nos pays francophones», confie-t-il.

Pour ce haut fonctionnaire, la Francophonie doit faire davantage en ce qui concerne «le développement, l’économie, l’intégration de nos économies dans le tissu industriel, agricole international». À ce propos, le diplomate propose de construire davantage «d’instruments juridiques, institutionnels pour une véritable intégration économique au niveau des pays francophones. Avec des moyens existants sur le continent comme la Zlecaf et les Communautés économiques et régionales (CER), que la francophonie soit un ciment supplémentaire pour fédérer tous ces pays dans l’intérêt des populations», précise-t-il.

Pour Guy Gweth, président du Cavie, cette thématique s’inscrit dans le cadre de l’exacerbation de la concurrence dont l’ordre international oblige les États francophones en général et singulièrement les États africains à «prendre des mesures totalement exceptionnelles. D’abord sur le plan défensif pour sanctuariser leur marché, sur le plan offensif pour développer leurs capacités d’aller à la conquête des marchés internationaux». Au moment où l’on est tenté d’attirer les investisseurs internationaux sur nos territoires, il est important d’avoir un certain nombre d’informations stratégiques. Cela équivaut à connaitre qui ils sont, leurs antécédents judiciaires, leurs chiffres réels… L’objectif étant de «permettre à nos décideurs d’agir en bons pères de famille», souligne le président du Cavie.

Glaive et bouclier
En 2050, 85% de locuteurs francophones vivront sur le continent africain. Or, jusqu’ici, cette zone n’est pas assez compétitive. D’où l’appel du séminaire du Fief de Yaoundé. «Il nous revient à nous acteurs de l’intelligence économique de prendre des mesures qui s’imposent pour y contribuer. Parce que nous sommes le glaive et le bouclier de nos économies. C’est-à-dire que chaque fois que les pouvoirs publics et les acteurs privés s’interrogent sur l’absence de compétitivité sur un secteur d’activité, ils font appel à nous. Chaque fois qu’ils veulent partir à la conquête des marchés internationaux, ils nous sollicitent. De ce fait, la notion de territoire intervient dans un contexte de décentralisation qui confère l’autonomie. Raison pour laquelle nous avons transféré notre savoir-faire dans les collectivités territoriales décentralisées (CTD). Les CTD ont besoin d’attirer les entreprises, universités, des investisseurs… Pour cela, il revient de retravailler l’image sur son espace», explique…

Olivier Mbessité

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