La décision a été prise lors de la 3ème session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC tenue ce 31 août 2023 par visioconférence en format Conseil de paix et sécurité (Copax), et consacré à la situation politique et sécuritaire en République gabonaise. Quelques extraits du communiqué final publié à la diligence de la Commission de la CEEAC.
Les chefs d’État et de gouvernement ci-après ont pris part à la session de la Conférence:
– Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de la République de Guinée Équatoriale et futur président en exercice de la CEEAC;
– Joao Manuel Gonçalves Lourenço, président de la République d’Angola;
– Faustin Archange Touadéra, président de la République Centrafricaine;
– Denis Sassou Nguesso, président de la République du Congo;
– Mahamat Idriss Déby Itno, président de la République du Tchad;
– Patrice Trovoada, Premier ministre de Soa Tomé et Principe;
– Lejeune Mbella Mbella, ministre des Relations extérieures, représentant Paul Biya, président de la république du Cameroun;
– Vincent Biruta, ministre des Affaires étrangères, représentant Paul Kagamé, président de la République du Rwanda;
– Albert Shingiro, minstre des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, représentant Évariste Ndayishimiye, président de la République du Burundi;
– Gilberto Da Piedade Verissimo, président de la Commission de la CEEAC;
– La République Démocratique du Congo s’était excusée;
– La République gabonaise n’a pas été invitée aux travaux à la suite des développements en cours dans ce pays.
La Conférence a fermement condamné la prise de pouvoir par les forces de défense et de sécurité, en violation de la constitution de la République gabonaise, du Traité de la CEEAC et de l’Acte constitutif de l’Union africaine.
La Conférence appelle les forces de défense et de sécurité gabonaises à garantir l’intégrité physique de Son Excellence Ali Bongo Ondimba, de sa famille, des membres de son gouvernement, ainsi qu’à assurer la protection des droits humains et des libertés fondamentales de tous sur toute l’étendue du territoire.
La Conférence exprime sa solidarité envers le peuple gabonais et en appelle à tous les acteurs nationaux à s’appuyer sur le génie politique gabonais pour privilégier la préservation de la paix et de la stabilité à travers le recours permanent aux voies pacifiques de résolution des différends.
La Conférence a désigné Son Excellence Monsieur le Professeur Faustin Archange Touadéra, président de la République Centrafricaine, comme Facilitateur du processus politique en République gabonaise, chargé d’engager des pourparlers avec tous les acteurs gabonais et les partenaires du pays dans la perspective d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Il sera appuyé par Madame la ministre des Affaires étrangères et des Centrafricains de l’étranger et le président de la Commission de la CEEAC comme envoyés spéciaux.
La Conférence a pris note de l’empêchement de SEM Ali Bongo Ondimba de continuer à assurer la présidence en exercice de la CEEAC et a demandé à SEM Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, vice-président en exercice d’assurer la continuité de la présidence de la Communauté.
La Conférence exhorte les partenaires bilatéraux et multilatéraux du Gabon, en tête desquels l’Organisation des Nations unies/l’Union africaine, à conjuguer leurs efforts en vue de soutenir le processus d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
La Conférence a décidé de tenir sa prochaine session extraordinaire en présentiel à Djibloho en Guinée Équatoriale, le lundi 4 septembre.
Extraits sélectionnés par
Théodore Ayissi Ayissi