L’évêque de Maroua-Mokolo appelle à une action collective pour apporter une réponse plus efficace à la crise humaine que connaît la région.
Le Diocèse de Maroua-Mokolo (Extrême-Nord) multiplie les actions en faveur de quelques 500 000 personnes déplacées du fait des exactions de Boko Haram. Ce démembrement de l’Eglise poursuit son engagement auprès de 116. 564 réfugiés nigérians, 6.267 camerounais de retour du Nigéria, 339. 610 personnes déplacées internes et 128. 990 retournés, révèle Mgr Bruno Ateba Edo dans une interview accordée à l’agence Vaticannews .va .
« La Caritas Maroua-Mokolo a entrepris plusieurs actions visant à atténuer les souffrances des personnes supportées par la crise, à sauver des vies et à préserver la dignité de la personne humaine, surtout des filles et des femmes. Pour y contribuer, elle a pu mobilisateur des ressources auprès des communautés chrétiennes du diocèse, des anciens missionnaires et des organisations partenaires à l’instar de la Fondation Léger et de Caritas Allemagne, Catholic Relief Service, Misereor et du diocèse », indique le Prélat.
L’assistance humanitaire de l’Eglise se poursuit depuis cinq ans. La situation devient cependant difficile à gérer du fait du prolongement de l’insécurité dans cette partie du pays et dans les États voisins. Mgr Bruno AAteba Edo explore déjà d’autres pistes de solutions qui comprennent le volet économique. « L’Église doit poursuivre ses efforts pour contribuer à la résolution des causes profondes avec des efforts de développement des populations dans leur communauté, notamment à travers l’amélioration de la sécurité alimentaire, la promotion des droits humains, le renforcement de la cohabitation pacifique et le relèvement économique ». Mais encore : « Il faut former ces jeunes déplacés et leur trouver du travail ».
L’évêque en appelle à une mobilisation collective afin de maintenir les services d’assistance humanitaire (distributions alimentaires, prise en charge des soins de santé, eau, hygiène et assainissement, etc.).
Intégration
.