«Les prix des produits de base devraient globalement baissés de 21% en 2023 par rapport à 2022». Le plus surprenant, dans cette projection de la Banque mondiale, tient à l’une des causes évoquées par la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac). La Banque centrale impute en effet cet état de chose, parmi les éléments avancés, «à la résurgence de la pandémie de Covid-19».
La Note sur l’évolution des cours des principaux produits de base exportés par la Cemac au deuxième trimestre 2023 publiée le 4 août dernier est encore plus précise. Elle souligne bien que «l’évolution dont il est question pour les mois à venir sera tributaire de nombreux autres facteurs». À en croire donc le document, la baisse ainsi anticipée se produira sous l’effet conjugué de la pandémie de Covid-19 et d’autres situations conjoncturelles.
Notamment «le ralentissement de la croissance économique mondiale, une inflation plus élevée que prévue, une hausse des taux d’intérêt pour contenir l’inflation grandissante, une diminution des investissements, ainsi qu’une perturbation des circuits d’approvisionnement causée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie (Banque mondiale)», peut-on lire.
Il devrait dès lors en résulter par produits, que «le prix de l’énergie devrait refluer d’environ 26% en 2023; le prix du gaz naturel devrait être divisé par deux entre 2022 et 2023, tandis que celui du charbon devrait perdre 43% en 2023; le prix des engrais chuterait de 37%; et les prix des métaux qui ont légèrement augmenté en 2023 en début d’année, reculeraient par rapport à l’année dernière». De même, «les prix agricoles régresseraient de près de 7% en 2023, avant de se stabiliser en 2024 grâce à l’amélioration des rendements et au repli des prix des intrants», prévient la Banque centrale.
TAA