L’État islamique ne cesse de renforcer ses positions en Afrique centrale. Après Boko Haram au Tchad et au Cameroun, cette fois, c’est en République Démocratique du Congo (RDC) que le groupe terroriste semble vouloir s’implanter et se développer.
Pour parer à cette éventualité, «le président Félix Tshisekedi a autorisé le 15 août dernier, des experts antiterroristes américains arrivés deux jours plus tôt en RDC, à appuyer l’armée congolaise dans sa mission de lutte contre les Forces démocratiques alliées (ADF)», rapporte Le Monde. À en croire un communiqué de la présidence congolaise, il s’agit en réalité «d’un groupe armé présenté par l’État islamique comme sa branche armée en Afrique centrale».
En effet, «les ADF étaient à l’origine des rebelles musulmans ougandais qui voulaient chasser le président Yoweri Museveni du pouvoir. Mais ils ont fait souche depuis près de trente ans dans l’est de la RDC, où ils sont accusés d’être responsables des massacres de plus de 6 000 civils depuis 2013, d’après un bilan de l’épiscopat congolais». Toujours d’après Le Monde, leurs liens depuis avril 2019 avec l’État islamique ont poussé «les États-Unis a les placés en mars sur la liste des «organisations terroristes» affiliées à l’organisation djihadiste».
Concrètement et pendant plusieurs semaines, le concours des forces spéciales américaines va surtout consister à «apporter un appui aux Forces armées et aux gardiens des parcs nationaux de Virunga et de Garamba devenus le sanctuaire des forces terroristes», selon le communiqué de la présidence congolaise.
En acceptant cette mission, l’ambassadeur américain en RDC, Mike Hammer, a tenu à rappeler qu’il s’agit aussi pour les États-Unis, «de la mise en application d’un partenariat privilégié pour la paix signé avec la RDC en 2019».
Théodore Ayissi Ayissi