Établissements sanctionnés : Formule revue et innovée dans la clandestinité

Dans certains quartiers de la capitale, des promoteurs outrepassent la décision portant fermeture des écoles privées «non conformes», publié la semaine dernière.

 

Savoir (se) renouveler au mépris de la loi: c’est la grande affaire des fondateurs d’établissement scolaires jugés «non conformes» par les ministres de l’Éducation de base et des Enseignements secondaires à Mfandena. Dans ce quartier niché dans le 5e arrondissement de Yaoundé, c’est comme en pied de nez aux décisions ministérielles. Au lieu-dit «Camp Sic», un promoteur d’école primaire privée s’est emparé de la question selon sa ligne: «on ne veut pas en parler».

En tentant d’en donner une traduction stylisée, quelqu’un met en lumière le rôle social de cette école: «elle aide beaucoup de parents», signale-t-il. «Et pour cela, ajoute le fondateur, nous avons changé mobilisé toutes nos énergies pour que les parents soient nos seuls et vrais témoins». Bien plus, l’on jure ici être disposé à se plier au jeu de la transparence avec toute la communauté éducative.

Captée dans un autre établissement du coin, la suite est dégraissée de toute fioriture: «Nous continuons les inscriptions comme si de rien n’était; on est en règle. De toutes les façons, nous parlons ici du dossier d’extension qui suit sa procédure d’obtention conformément aux lois en vigueur». Et par rapport aux décisions ministérielles, l’on estime ici que «les ministres ont trop souvent l’habitude de se tromper dans leurs papiers; nous ne comprenons pas la nécessité de l’arrêté du ministre».

Bonne occasion pour imaginer bien des astuces, notamment rn faisant miroiter aux parents la gratuité des cours de remise à niveau pour leur progéniture. Selon une dame, lesdits cours ont un contenu particulier «adapté à la vision de l’émergence 2035». À la clé, des règles vie mentionnant qu’il faut écouter «la maîtresse ou l’élève qui parle», des cahiers de texte avec des devoirs et un emploi du temps détaillant les matières enseignées chaque jour. Entre temps, les conditions sanitaires sont déplorables et les problèmes de sécurité mettaient la vie des enfants en danger ; es locaux étant dépourvus de cour de récréation.

Nancy Ngo Tjeck (Stg)

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