Entrepreneuriat féminin : le sacrosaint crédo de l’Association pour la dignité de la femme

Le 8 février dernier, à travers le séminaire et des témoignages des invitées, elle a voulu rappeler le pouvoir de la femme dans les nombreux challenges existentiels.

 

«Il est démodé de nos jours que la femme continue à se faire infantiliser et à s’y plaire. La femme camerounaise se doit de se lever et agir pour obtenir ce qui lui revient de droit. Il y va de l’image de marque de notre pays sur la scène internationale», fulmine Gislaine Ngo Nloga, présidente de l’Association pour la dignité de la femme (ADF). Cette phrase forte vient ainsi rompre avec certaines pensées anachroniques et idées abjectes qui ravalent la femme au second plan. Sans compter les multiples violences psychologiques et physiques. Loin d’être iconoclaste, la présidente de l’ADF s’inscrit dans l’ère du temps et vise l’émancipation et l’autonomisation protéiformes de la jeune femme africaine en général et camerounaise en particulier.

Ceci par le truchement de l’entrepreneuriat. D’ailleurs, le libellé du thème de la rencontre se décline dans les termes suivants: «Le pouvoir de la femme dans l’entrepreneuriat». Selon la présidente de l’ADF, l’autonomie financière précédée de l’autonomie intellectuelle «restituent à la femme sa dignité, en valorisant ses droits». Il n’est plus question de rappeler le dynamisme de la femme «car la femme camerounaise l’est déjà. Un fort dynamisme qui a un grand impact économique au Cameroun, dans la sous-région Afrique centrale et dans le monde», poursuit-elle. Et elle se réjouit des avancées au sujet de l’amélioration des conditions de vie de la femme «tributaires d’un changement de la mentalité collective et des perceptions rétrogrades autrefois enregistrées. C’est donc à la base une affaire de mentalité et c’est donc ensemble que nous allons mener une évolution de la pensée collective».

Pascal Pierre, communicateur, abondant dans le sens de sa devancière déclare: «je crois que le thème du jour est important: de voir la femme s’impliquer davantage dans l’entrepreneuriat. Et je pense qu’il est urgent pour les hommes de changer de regard parfois condescendant sur la femme». Et de renchérir: «pour bousculer les mentalités, le changement doit venir du haut. Si on avait plus de places pour les femmes dans les hautes sphères de décision, je pense que cela serait un grand message pour la jeunesse montante». Pour la présidente pour la dignité de la femme, l’engagement de la femme dans l’entrepreneuriat contribue en effet de manière efficace «au renforcement du tissu économique du pays, mais aussi sous un prisme microéconomique, l’aide à supporter les charges familiales dans son foyer», conclut-elle.

Olivier Mbessité

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