Quatre promoteurs de start-up issus cette minorité ethnique viennent de participer à la 2ème édition du séminaire Israël-Cameroun sur les hautes technologies.
Depuis deux ans, l’ambassade d’Israël au Cameroun apporte son appui aux jeunes camerounais qui entreprennent dans les hautes technologies. De fait, la mission diplomatique organise chaque année un séminaire sur le l’entreprenariat en High Tech et l’innovation. La deuxième édition s’est tenue la semaine du 04 au 07 décembre à Yaoundé.
Pendant les quatre jours de rencontres, les jeunes camerounais sélectionnés ont reçu des communications des experts israéliens des technologies innovantes et sur les technologies de l’information et de la communication. Des responsables des banques prenant part aux travaux en ont profité pour présenter aux participants des mécanismes de financements des projets.
Cette année, l’attraction majeure est la présence parmi les cent jeunes promoteurs de start-up sélectionnés pour prendre part à la formation de quatre jeunes issus de la minorité Mbororo du Cameroun. Pour Amadou Jamo, président de Solidarité pour le développement des jeunes Mbororos (Sodejem), leur seule présence est déjà bénéfique : «l’ambassadeur a dit être très content de voir des Mbororo dans une salle. C’est dire qu’il connait la situation sociale des Mbororos. D’ailleurs, je suis la preuve qu’il y a des efforts d’émancipation dans la communauté. De plus en plus, il y en a qui sont scolarisés chez nous. Je vais juste appeler mes frères à faire plus d’efforts dans ce sens. Je crois que notre exemple va inspirer beaucoup d’entre nous».
Opportunités
Hamadou Moussa est un Mbororo de la région du Nord-ouest. Il voit déjà comment sa présence à ce séminaire peut transformer la pratique l’élevage dans sa communauté: «chez nous c’est l’élevage des bovidés pour la survie quotidienne. Cet élevage centenaire va droit vers la précarité, car le bœuf se reproduit lentement. L’opportunité de formation et de rencontre que l’ambassade d’Israël nous offre ce jour me permettra d’initier la vente des produits dérivés de cet élevage et non pas toujours les bœufs», déclare ce promoteur à la tête d’un groupe des jeunes ambitieux.
A propos du suivi, Sandrine Sonfack, Assistante en diplomatie publique à l’ambassade d’Israël au Cameroun révèle : «Le rapprochement que nous permettons donne de la crédibilité aux Start-up camerounaises vis-à-vis de l’investisseur israélien qui est touché. Les participants seront enregistrés dans la base de données de l’Agence israélienne pour la coopération international au développement (Mashav), structure de l’ambassade qui joue le même rôle que la GIZ (pour l’Allemagne), l’AFD (pour la France). Mashav donne la possibilité de se former en Israël avec un financement allant 5.000 à 10.000 dollars US».
Augustin Tacham (Stagiaire)