Élèves et étudiants découvrent les différentes offres professionnelles des universités, pour une meilleure insertion socio-professionnelle après les études.
Le Palais polyvalent des Sports de Yaoundé (Paposy), 23-25 octobre 2023, mobilisation tous azimuts des jeunes venus des différents établissements scolaires de la ville. Tous sont curieux de découvrir l’offre des formations promosés par les Universités et les instituts universitaires des dix régions du Cameroun. L’occasion est celle du Salon de l’orientation académique et professionnelle (SOAP 2023), sous les auspices du ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), Pr Jacques Fame Ndongo.
Pour les jeunes élèves, en grande partie des classes de première et terminale, l’initiative est salutaire. Elle permet de se projeter sur leur carrière professionnelle à venir. «Je suis venu depuis le lancement de cette activité, j’ai découvert de nombreuses filières professionnelles dans lesquelles je souhaite m’inscrire après mon Baccalauréat. Les responsables des différents stands nous entretiennent et répondent à toutes nos préoccupations», se réjouit Jean Dolan Salen Nana, élève en classe de première au Lycée Bilingue de Nkol-Eton. Son camarade Valentin Emile Nkondack de la seconde est surpris des filières disponibles. «Le Cameroun dispose de formations permettant de nous insérer facilement dans l’univers de l’emploi. J’ai découvert de nombreuses filières professionnelles pointues en médecine, dans les mines et autres. On n’a pas nécessairement besoin d’aller en Europe pour se former et gagner sa vie», lâche-t-il. Une vision partagée par Ketia Kama, élève en Première dans le même établissement, qui caresse le rêve de devenir médecin. «J’ai parcouru les différents stands qui ont trait à la médecine. Je me rends compte que nous avons tout, on rêve d’aller sous d’autres cieux, alors que le pays regorge de nombreuses opportunités à saisir, et le pays a besoin de ses enfants pour se développer», précise-t-elle. En outre, en dehors des filières connues et présentées, l’accent est mis sur l’entrepreneuriat jeune, notamment dans le secteur du commerce. À cet effet, «on nous conseille de promouvoir le Made in Cameroon, pour exporter, produire tout avec les produits locaux dans l’optique de changer la donne au regard de la balance commerciale déficitaire des pays africains du fait des importations massives des denrées diverses pour la consommation», explique Ketia Kama, toute décontractée.
Accompagnement
Le Salon de l’orientation académique et professionnelle se veut ce cadre d’accompagnement des jeunes finissants du secondaire et des étudiants. Le défi du ministre de l’Enseignement supérieur est «de professionnaliser les enseignements, même dans les facultés classiques. L’idée étant d’orienter les formations vers la professionnalisation. C’est le souci majeur des universités du Cameroun», explique Pr Dalhatou Sadou, chef de division des Affaires académiques de la scolarité et de la Recherche à l’Université de Maroua. En fait, l’initiative part du constat que «les étudiants sont formés dans les facultés, sont bourrés des diplômes et ne savent rien faire de pratique. Aujourd’hui, les entreprises publiques et privées cherchent des «produits finis», prêts à l’emploi. «Je pense qu’avec cette politique, une dynamique est créée et a permis de réduire le chômage. Les jeunes se prennent de plus en plus en charge. En revanche, il faut que les pouvoirs publics mettent plus de moyens pour accompagner les jeunes dans l’ouverture des Petites et moyennes entreprises (PME) pour plus d’autonomie. Ce qui débute par les petits projets pilotes», conclut le chef de division des Affaires académiques, de la Scolarité et de la Recherche à l’Université de Maroua.
Olivier Mbessité