L’entreprise n’arrive plus à honorer son cahier de charges. La situation est imputable à une lourde dette accumulée par l’ administration centrale, la Communauté urbaine de Douala et ses communes, les universités et les hôpitaux publics, Alucam, Camtel, Camwater, l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun… depuis des années.
Selon une enquête menée en fin 2017 par l’ASCEEEL-Cameroun, (Au Service de Défense des Droits des Consommateurs d’Eau et de l’Energie Electrique au Cameroun) et dont les résultats ont été rendus publics en mi-décembre dernier, Energy of Cameroon (Eneo Cameroon), le fournisseur camerounais d’électricité, a mal à sa situation financière. A en croire l’association pilotée par Georges Ngono Edzoa, la filiale camerounaise du groupe Actis réclame plus d’une soixantaine de milliards de francs CFA à sept de ses clients.
Les insolvables
Dans le détail, il s’agit de la Communauté urbaine de Douala et ses communes (plus de 23 milliards FCFA), Alucam ( 15 milliards FCFA), les hôpitaux publics et universités d’Etat (plus de 16 milliards FCFA), Camwater (la Camerounaise des Eaux, 10 milliards FCFA), Camtel (Cameroon Telecommunications, plus de 02 milliards FCFA), les autres structures étatiques (10 milliards FCFA) et l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun (70 millions FCFA).
A en croire l’ASCEEEL-Cameroun, c’est du fait de ces ardoises impayées que l’opérateur national de l’électricité n’arrive plus à honorer ses engagements. Eneo Cameroon qui finance tout sur fonds propres, est, depuis un mois, incapable d’exécuter les travaux de branchements de basse tension de nouveaux clients. Dans ses magasins, indique l’enquête, un manque criard de supports bois, de transformateurs et câbles électriques a été relevé. Et de fait, l’ASCEEEL-Cameroun conclut que Eneo ne pourrait échapper à un dépôt de bilan si les montants évoqués supra ne sont pas soldés dans les meilleurs délais.
Au moment où nous allions sous presse, les responsables d’Eneo Cameroun ne s’étaient pas encore prononcés sur le sujet.
Jean-René Meva’a Amougou