Eko Roosevelt

«Un monument de la musique camerounaise». La formule est certes ampoulée, mais nullement usurpée. Et lorsqu’on parle de tradition, c’est celui qui, d’une génération à l’autre, a transmis et continue de transmettre les raffinements du patrimoine Batanga, dans le Sud-Cameroun. Diplômé de l’École des arts de Dakar, de l’École normale de musique de Paris et du Conservatoire musical de Gentilly, l’ancien directeur de l’Orchestre National du Cameroun livre, depuis les années 70, une performance discographique saisissante à travers le monde. Pour tout cela, un hommage a été rendu les 21 et 22 avril dernier par la commune d’arrondissement de Kribi 1er. À cette occasion, le fils de William Roosevelt (devenu depuis 1997 chef traditionnel de 2e degré) a tenu à situer les uns et les autres. «Je suis professeur de musique à la faculté des arts et lettres de l’Université de Douala. J’anime une fanfare musicale à la Lobè. La chefferie, ce n’est pas un boulot, c’est davantage une représentation administrative. Je suis avant tout musicien, c’est ma profession. L’on n’oublie pas l’impression qu’il a donnée de n’avoir jamais achevé sa recherche permanente de la perfection: «Je n’ai jamais été satisfait de ce que je réalise ni de ce que j’ai fait. J’ai toujours le sentiment que j’aurais pu faire mieux. Je crois que je suis un éternel insatisfait».

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