Éducation boursière : un investisseur averti en vaut deux

La 4ème édition de la Semaine internationale de l’investisseur de la Cemac se tient depuis ce 12 octobre à Douala.

«L’éducation boursière et la protection de l’investisseur à l’ère de la digitalisation des instruments financiers et de la gestion collective». C’est autour de ce thème que durant 5 jours les investisseurs vont échanger. C’est dans le cadre de la 4ème édition de la Semaine internationale de l’investisseur. L’événement organisé par la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) a débuté ce jour à Douala.

Il s’agit pour les participants d’Étudier et comprendre les ressorts d’un marché financier avant d’investir. «Une règle capitale pour toute personne qui veut faire fructifier son argent», a-t-on entendu dire. D’après la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique Centrale, de nouveaux instruments financiers non régulés influencent désormais le marché de la bourse.

«Si la cryptomonnaie est déjà suivie par le régulateur allez-y. Mais sachez que le risque c’est qu’on est dans un processus qui n’est pas encore entièrement maîtrisé. Dans les nouveaux marchés comme les nôtres, il faudra quand même faire attention pour éviter que nos populations se retrouvent mal desservies. Avec les maigres moyens que nous avons, lorsque nous allons mettre toute notre épargne dans les cryptos actifs et que par la suite, vous ne maîtrisez plus ce qui se passe. Vous allez alors vous plaindre auprès de l’État qu’il n’a rien fait pour nous protéger», explique Jean Claude Ngbwa, directeur général de la Bvmac.

La 4ème édition de la Semaine internationale de l’investisseur, a donc aussi pour but de permettre aux institutions monétaires et acteurs de la société de bourse, d’être renseignés sur les risques dont on ne connait pas les contours. Elle a également vocation à rappeler les réflexes que doivent avoir les investisseurs avertis.

«En matière financière comme en toute autre matière, l’information est très importante. Faites attention, prenez le maximum d’informations possibles sur ce sur quoi vous voulez investir. Ne regardez juste parce qu’on vous promet le rendement élevé», avertit Dieudonné Evou Mekou, vice-gouverneur de la Beac.

Au demeurant pour Nagoum Yamassoum, président de la Cosumaf, cette initiative «s’inscrit dans la dynamique d’une plus forte mobilisation en zone Cemac». C’est dans ce sens que la Cosumaf estime qu’il faut informer tous les investisseurs sur les dangers qu’il y a à investir dans un produit dont on ne connaît pas les tenants et les aboutissants.

Au cours de ces 5 jours de travaux, des stands d’information, ateliers de formation, seront entre autres les activités qui meubleront cette semaine consacrée à l’investisseur. Elle va s’achever le 15 octobre 2021 par une ouverture au publique de la cotation à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale, Bvmac.

Diane Kenfack

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