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Ebibeyin : Eldorado de la zone des trois frontières

En dépit des étiquettes péjoratives qui lui sont souvent collées, la ville équato-guinéenne ouvre chaleureusement ses portes aux «voisins les plus proches».

La ruée des jeunes vers Ebibeyin

Depuis quelques années, Ebibeyin (dans la province équato- guinéenne de Kié-Ntem) compte parmi les localités accueillant un grand nombre de migrants. Du fait de sa proximité avec Kyé-Ossi, cette ville est la nouvelle terre d’accueil des Camerounais. Selon Pedro Nkulu Nguema, les ressortissants du pays de Paul Biya sont majoritaires dans cette cité. «Ils viennent des régions de l’Ouest, du Sud-Ouest, Nord-Ouest, du Littoral, du Centre et du Sud du Cameroun. Ils sont ici pour mener un combat purement existentiel, qui est celui d’améliorer leurs conditions de vie», explique Pedro Nkulu Nguema. En se fondant sur quelques indicateurs fournis par la communauté camerounaise d’ici, beaucoup apprécient le dynamisme du marché de l’emploi à Ebibeyin. S’y installer est devenu une forme d’urgence pour des Camerounais qui exercent dans la maçonnerie, la couture, l’esthétique, le commerce, la métallurgie, le jardinage et l’agriculture. D’après leurs dires, à Ebibeyin, les revenus journaliers sont plus conséquents, à la différence de ceux du Cameroun. «Le prix d’un parpaing en Guinée Équatoriale est de 75 FCFA voire 100 FCFA, contrairement au Cameroun où le parpaing revient à 15 FCFA ou 25 FCFA. L’employeur paie selon le travail fait et les clauses du contrat», explique Pedro Nkulu Nguema, maçon de profession.

Brassage
En dépit de l’image sombre de l’expulsion des Camerounais de la ville d’Ebibeyin, l’interlocuteur souligne l’inter-culturalité entre les peuples, les brassages et mariages qui se lient et se nouent notamment avec les filles de la région du Sud. Il fait savoir qu’à partir d’Akombang, Ambam jusqu’à Ebolowa «nous parlons la même langue, le «Ntumu»; nous formons un même peuple, il y a des mariages entre les Guinéens et les Camerounaises; dans ma famille il y a cinq Camerounaises que mes frères ont épousé, nous vivons ensemble, et n’avons pas de problème, on se comprend parfaitement, il n’y a pas de différence, l’intégration des peuples est une réalité à Ebibeyin, malgré quelques incidences malheureuses qui surviennent et écornent l’image de la Guinée Équatoriale», conclut Pedro Nkulu Nguema.

Olivier Mbessité, envoyé spécial à Ebibeyin

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