INTÉGRATION RÉGIONALEZOOM

Dynamisation : la feuille de route du Pairiac

Sa mise en œuvre devrait s’affiner dans les quinze prochains jours à Libreville au Gabon.

 

Afin d’opérationnaliser le dispositif de gouvernance et de suivi de la mise en œuvre du Pairiac prévu par la convention de financement, le Copil formule un certain nombre de recommandations. Parmi requis : « l’inclusion au Copil et dans les CER, d’un représentant de la société civile, en l’occurrence le réseau des plateformes d’ONG d’Afrique centrale présent dans les 11 pays afin qu’il se fasse mieux connaître au niveau des États ; la tenue urgente d’une réunion tripartite CEEAC-CEMAC-UE à Libreville dans les 15 prochains jours». À en croire le communiqué final, l’ambition est « de préciser les activités à mener au cours de la première année de mise en œuvre et en conformité avec l’approbation de financement ».

Le Copil a également approuvé la proposition des structures et des mandats du comité de suivi opérationnel fait par Egis. L’idée est de mener les diligences nécessaires en vue de fournir de la part des CER la désignation sur 30 jours des représentants disposant des compétences adéquates. Il est également question d’organiser dans les 60 jours suivants cette désignation effective une première réunion du CSO avec à l’ordre du jour des points précis : « élaborer une proposition d’actualisation de la proposition du COPIL appréciée par des participants, élaborer un projet de règlement intérieur pour la convocation et la conduite des règles du Copil ; faire le point de la mise en œuvre des activités programmées de l’AT, Egis, pour la période février 2023-janvier 2024 ».

Projets
Concernant les projets avenants, le Copil donne son accord de principe pour la signature du document par les deux CER. L’organe sous-régional prend en considération la nécessité de garantir un budget prévisionnel de 3 millions d’euros pour augmenter le moment venu le budget d’intervention de l’Assistant technique régional (ATR) en cours d’exécution. En vue notamment d’aligner son plan d’action sur les priorités des deux Cers.

S’agissant de l’implication de certains partenaires européens dans la mise en œuvre du Pairiac, le Copil propose des ajustements budgétaires allant dans le sens d’une extension de 5 millions d’euros pour la BEI, de 3 millions pour la GIZ et de 3 millions au titre des réserves. On souhaite en effet au sein du Pairiac que la GIZ étende à d’autres pays les activités concernées. Dans cette perspective, les commissions de la CEEAC et de la Cemac doivent faciliter la finalisation en vue de la formalisation de cet avenant avant le 8 avril 2023. C’est la date limite de contractualisation avec les partenaires tenant le processus et le délai inter progressif .

 

Lire aussi : CEEAC-CEMAC-UE : Un partenariat plus efficace en téléchargement

« Les programmes  »Global Europe » et  »Global Gateway » doivent donc s’inscrire en cohérence avec toutes nos interventions dans tout le chantier de l’intégration régionale. Dans ce programme, il y a une lisibilité de nos actions, de nos interventions et de la coordination de nos stratégies. Ce programme répond à un certain nombre de besoins, et il est important pour nous de comprendre que nous ne sommes plus dans le paradigme où les programmes, lorsqu’on les identifie, s’opèrent sans aucune adéquation avec les plans nationaux de nos États, les documents de stratégie au niveau de nos régions et avec l’agenda 2063 de l’Union africaine (UA)», a indiqué Rachel Mbacko.

Diane Kenfack

 

 

Ils ont dit

« Ces interventions ne sont pas passagères, mais durables »

Michel Niama, commissaire de la Cemac en charge du Marché commun

Vous avez côte à côte deux communautés économiques régionales en Afrique centrale, mais qui sont engagées dans un processus de rationalisation pour en faire une à terme. Notre partenaire historique et stratégique qu’est l’UE l’a si bien compris et très tôt. Il préfère avoir des interventions conjointes. Nous avons évoqué du Pairiac et du Pagirn pour des raisons évidentes. C’est deux programmes certes, mais parfaitement intégrés pour avoir une vision d’ensemble sur comment est-ce que l’UE intervient dans notre sous-région. Il faut défendre les deux programmes à la fois et cela est d’autant plus significatif et important pour des interventions de nouvelles générations que l’UE est en train de se réaliser désormais dans notre sous-région.Ce que nous avons eu à faire aujourd’hui était de rentrer dans les détails de commentaire est-ce-que ce programme devrait effectivement interagir dans les différents secteurs qui devraient impacter la vie de nos citoyens, de nos États. Nous sommes arrivés à nous comprendre et à compléter un certain nombre d’éléments qui peuvent-être n’étaient pas perçus de notre partenaire et qui les ont bien reçus. C’est ce qui devait d’ailleurs alimenter la suite de ce qui pourrait être comme avenant dans le cadre de l’enrichissement réciproque, mais avec la compréhension tant de notre partenaire que des besoins les plus pressants exprimés par nos deux Communautés. Et surtout aussi afin que cela puisse impacter réellement la vie du citoyen de l’Afrique centrale.

 

« Nous devons nous inscrire dans la mise en œuvre des programmes qui impactent positivement »

Rachel Mbacko, directrice de la coopération et de la mobilisation des ressources à la CEEAC

Nous sommes dans la continuité entre les anciens programmes de l’UE sur le partenariat avec la région Afrique centrale et ceux qui vont être mis en place dans le cadre du programme indicatif pluriannuel qui sous-tend le nouveau cadre de coopération « Global Europe » et «Passerelle mondiale». Je puis vous assurer que les commissions de la CEEAC et de la Cemac trouvent une adéquation entre leurs priorités qui sont connues de notre partenaire l’UE. Les programmes Pairiac et Pagirn sont des programmes qui répondent à la vision de nos deux communautés de vivre dans un environnement de paix, de sécurité et de stabilité assurés par la bonne gouvernance, l’amélioration croissante des conditions de vie de nos populations, la liberté et la justice. Aujourd’hui plus que par le passé,

« Nous étions impatients de pouvoir passer à l’étape suivante »

Philippe Tokpanou, coordinateur de Pairiac

C’est un jour que nous avons attendu depuis quelques mois, puisque ce programme est dans les starting-blocks et nous étions impatients de pouvoir passer à l’étape suivante. En concertation et avec l’appui des différentes parties concernées. Tout le temps qui a été pris, c’est pour nous assurer que les pistes sur lesquelles nous engageons sont celles qui sont articulées avec leurs axes programmatiques respectifs. Et à ce stade de concertation, nous étions d’une part l’UE en tant qu’organisme de financement des activités du Pairiac et d’autre part la CEEAC et la Cemac en tant qu’à la fois partie prenante facilitatrice. Ces derniers acteurs sont là pour mobiliser les différents bénéficiaires de la région à travers les programmes qu’ils ont, mais aussi comme des appuis. Puisque ce sont des organisations qui ont un mandat clair et précis dans la conduite d’agenda de l’intégration. C’est en même temps un aboutissement d’une période de quelques mois, c’est aussi un début. On se rend bien compte qu’il y a beaucoup d’attentes. Car la zone d’intervention du projet est large, le programme est large, c’est 11 pays. Il faut trouver des solutions qui soient à la fois suffisamment spécifiques pour que les différents pays à différents niveaux de développement économique, à différents types de problématiques relatives à l’intégration régionale, se retrouvent. Mais en même temps, qu’on reste un ensemble cohérent. Ça c’est peut-être le plus grand défi. Comment satisfaire l’agenda commun d’intégration régionale sans donner l’impression aux uns et aux autres qu’ils sont marginalisés.

 

« L’importance de ce programme, c’est que ça implique les deux communautés économiques régionales »

Filippo Amato, chef de section à la délégation de l’UE au Cameroun

On saluera avec plaisir le démarrage de ce programme régional qui aurait dû démarrer un peu avant. Et donc, ça va courir en parallèle avec les nouvelles initiatives du Global Gateway. Ça va rester quand-même des sources de financement assez vagues. Ce qui est au Fed reste au Fed. L’importance de ce programme, c’est que ça implique les deux communautés économiques régionales pour la première fois en coordination. Ça va courir en parallèle, en coordination et en continuité avec les nouveaux programmes qui vont arriver et qui seront sous le chapeau du Global Gateway. S’agissant de l’intégration régionale, on voit un nouvel accès grâce à la Zlecaf.C’est ça l’élément nouveau qui, à notre avis, va ajouter une accélération à l’intégration régionale et qui va donner un succès.

Proposés par Diane Kenfack

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *