Droit international: au cœur des relations internationales 

 

Par Charly Kengne

On mesure très vite l’interdépendance entre les deux approches: le droit international ne se comprend que dans un contexte plus large, et les relations internationales impliquent de plus en plus directement des règles juridiques, que ce soit pour leur analyse ou pour leur régulation. Comme pour dire qu’au cœur des Relations Internationales se trouve le Droit international et son application.

Droit international vu et appliqué par la Communauté internationale (Usa, France, UK, Allemagne) et le reste du monde 

Le monde est injuste et ce depuis la nuit des temps et nous le savons. Le respect du Droit International est une question de rapport de force. Ça également nous le savons. Les Nations-Unies dans sa charte reconnaît :

_ Le Droit des peuples à disposer d’eux-mêmes

_ le Droit des peuples à l’Auto-détermination

_ La non-ingérence dans les affaires internes des États.

Tout un ensemble de textes qui consacrent aujourd’hui le principe de « la souveraineté » et de « l’égalité entre les États » quoique dans la pratique c’est un autre débat. Bien que reconnu et adopté par l’Assemblée générale des Nations unies, ses droits peinent à être respecté par d’autres États dit « Super puissances ». Et sous le fallacieux prétexte du « Dilemme à la sécurité Humaine », ils ont passé outre ses obligations qui s’imposent à eux pour légitimer leurs actions (Hard ou Soft Poser) et leur volonté d’ingérence dans les affaires internes des autres États. Cette volonté d’ingérence a été codifiée par le Conseil de sécurité des Nations-Unies et s’appuie sur la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 qui dit dans un de ses articles: «Si un État ne peut ou est incapable d’assurer la sécurité de ses concitoyens, il est possible de se substituer à celui-ci pour assurer cette dite sécurité». C’est sous ce prisme qu’ils sont intervenus en Libye, en Syrie, au Yémen, en Irak, en Afghanistan, en Côte d’Ivoire, en Somalie etc. Et nous connaissons tous la suite.

Alors comment comprendre que pour peu qu’un pays où chancellerie occidentale soit attaquée, aussitôt leur machine de défense et de sécurité font recours à tous les moyens possibles pour se défendre, y compris l’usage des armes et la violence. Et dans certains cas jusqu’aux armes chimiques et nucléaires en totale violation des lois, traités et conventions ratifiés par ses mêmes États.

Mais normal, ce sont les pays Puissants. D’ailleurs leur phrase fétiche est la suivante: « on ne négocie pas avec les terroristes ».  

Pour ceux et celles qui l’ignorent la plupart des organisations, milices ou entités taxées de « terroristes » dans ses pays sont généralement des formations politiques dites « d’extrême droite ou d’extrême gauche ». Le cas en France de la Corse, vous ne verrez jamais l’État français vous parler d’un dialogue avec ces gens-là. L’autre exemple est celui de l’ETA, organisation de l’Etat Basque en Espagne ou encore de l’IRA en Irlande du Nord. Tous ont été matées et combattues par la violence des armes parce que mettant à mal la République et donc l’existence de l’État.

Les mêmes schémas reproduits en Afrique, les mêmes vous diront qu’il faut dialoguer, il faut un gouvernement d’union nationale, il faut s’asseoir sur une table, il faut un processus électoral consensuel, il faut faire des concessions. Et curieusement, ceux de nos gouvernants qui se plient à ce jeu macabre finissent toujours par en payer le prix fort. 

La côte d’Ivoire avec les accords de Lome1, Lomé 2, qui ont abouti avec les accords de Marcoussis, mais cela n’a pas empêché le président Laurent Koudou Gbagbo d’être déporté à la CPI.

Le Mali avec maints accords de paix signés avec les forces rebelles du Nord, mais cela n’a pas empêché le président Ibrahim Boubacar Keita d’être chassé comme une Vermine.

Le Soudan avec plusieurs accords de paix signés entre Oumar El Béchir et Riek Machar, mais cela n’a pas empêché le pays de se diviser en deux (02) avec la création d’un nouvel État (Soudan du Sud). Sans parler du départ du président Oumar El Béchir. 

La RCA plusieurs accords de paix ont été signés avec les rebelles, mais cela ne les empêche pas de toujours attaquer la capitale Bangui et de mettre en mal la stabilité de ce pays. 

Aujourd’hui c’est le Tchad, le Cameroun et bien d’autres pays auxquels la Communauté internationale demande de continuer à dialoguer avec des rebelles et des terroristes perpétuant ainsi le cycle de l’interminable contestation avec pour conséquence directe le retard que nous vivons sur le reste du monde.

#Afrique_Reveille_toi

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