Drame d’Eseka: Vireil Renaud Eboto embarque dans le train de la mort

À travers un ouvrage de 142 pages, l’écrivain camerounais recrée la vie des familles endeuillées par l’accident ferroviaire

 

Cela fait six ans que s’est passé la tragédie d’Eseka, du 21 octobre 2016 au 21 octobre 2022. Une journée indélébile et ineffable pour les populations de cette localité, mais aussi pour les victimes qui portent encore les séquelles de cet accident ferroviaire. L’auteur Vireil Renaud Eboto, pour commémorer ce jour lugubre et funeste a produit un roman de 142 pages aux confins de la fiction, de la réalité et de la caricature: «Eséka dans le train de la mort», dont la maison d’édition est l’Harmattan.

En fait, il est question pour le journaliste de marquer un temps d’arrêt et de rendre hommage aux disparus et aux rescapés afin de leur donner de l’espoir. «C’est ma manière à moi de compatir aux douleurs des victimes. Je souhaite que ce roman soit un viatique, qu’il panse les blessures profondes des victimes, l’on sait que ce drame a beaucoup marqué leurs esprits. Je pense qu’avec ce bouquin ils peuvent guérir leurs plaies, sécher leurs larmes et regarder vers l’avenir», fait-il savoir. Et de poursuivre, le titre de l’ouvrage revêt une double connotation «non seulement pour la ville d’Eseka, mais aussi pour l’histoire tragique. Donc il a été choisi pour qu’on n’oublie pas, pour que ladite localité ait de quoi pleurer, se souvenir et de quoi panser ses plaies».

 

Dénonciation
En revanche, le livre ne se contente pas de restituer les évènements sur la catastrophe, il soulève la docilité des populations en Afrique noire francophone, qui sont ignorantes de leurs droits. Il dénonce et tance leurs relations avec les multinationales qui sont, de l’avis de l’auteur, «les nouveaux colons». Et invite à cet effet à une amélioration des rapports avec les multinationales au Cameroun pour qu’«on ne puisse plus vivre des situations comme celle d’Eséka». Il invite également les autorités «à plus de vigilance pour éviter les drames de cette nature».

 

Vœu
Le livre «Eseka dans le train de la mort» est plein d’enseignements qui servent de mémoire. Puisqu’il est ancré dans un cadre spatio-temporel bien défini. C’est l’histoire du Cameroun qui se raconte. De ce fait, il éduque, sensibilise, critique et dénonce les injustices. Les injustices qui ont plongé les victimes dans la souffrance. Selon les fonctions que ce roman revêt, l’auteur souhaite qu’il intègre le circuit de l’enseignement, pour que la jeune génération et la génération future s’imprègnent de leur histoire dans l’optique de changer les choses pour l’avènement d’une société meilleure.

 

Olivier Mbessité

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