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Douala : Météo orageuse en perspective

Entre courant juillet et septembre prochain, la métropole économique du pays pourrait être le théâtre de phénomènes météorologiques extrêmes.

 

D’après le dernier bulletin de prévisions et d’alertes climatiques décadaires émis par l’Observatoire national sur lescs (Onacc), la période du 1er au 10 juillet sera marquée par des «précipitations très abondantes» dans la capitale économique. La raison de cette dégradation météorologique est évidente, à en croire Serge Mpele. «Pour la dernière décade du mois de juin, nous avions annoncé un maximum de 150 millimètres en termes de cumul de pluies, nous en sommes à 246,1 millimètres. C’est largement au-dessus des prévisions. Pour ce qui est de la première décade en cours au mois de juillet, nous sommes dans des cumuls élevés d’à peu près 150 millimètres, avec la tendance qui semble se dessiner si on s’en tient à la dernière décade au mois de juin. Cela suppose qu’on risque d’aller au-delà des prévisions», alerte le chef service de la météorologie pour le Littoral. À l’en croire, salves orageuses accompagnées de pluies diluviennes affecteront plusieurs quartiers de Douala.

Sur la base de la connaissance des risques physiques (recrudescence des maladies hydriques, éboulements et des glissements de terrain sur des sites constitués de ravins aux sols sablonneux; changements hydrologiques et inondations) très présents dans la ville, le préfet du département du Wouri, Benjamin Mboutou, préconise deux grandes voies d’action: l’atténuation et l’adaptation. Afin de réduire la probabilité que surviennent des effets néfastes impulsés par les pluies annoncées, les populations sont appelées à plus de civisme. Régulièrement, lors de la saison des pluies à Douala, des quartiers comme Makèpè-Missoké sont complètement inondés. «Ce que l’on remarque ici, ce sont surtout des déchets, beaucoup plus de déchets plastiques parce que la population riveraine transforme le cours d’eau en décharge aquatique», explique Didier Yimkwa, environnementaliste. Selon le dernier rapport des experts climat de l’Onu (GIEC), les villes côtières telles que Douala sont en première ligne dans la crise climatique et risquent d’être «éliminées par les inondations à long terme» ou par la hausse du niveau des océans.

Diane Kenfack

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