Lancé le 31 octobre dernier à Douala, le projet vise à guérir et à maintenir la capitale économique propre.
« Circuler dans la ville de Douala est un véritable parcours de combattant. Aucun respect des règles minimales. Le parking réservé pour les voitures est occupé par les commerçants, les pousseurs et même les voitures qui sont en panne depuis des mois. Lorsqu’on stationne en route, la communauté urbaine vient mettre les sabots». Par ces mots, Guillaume décrit le désordre qui caractérise la ville de Douala depuis plusieurs années.
Comme lui, les autorités de cette cité n’en peuvent plus de cette situation, d’où leur descente dans les artères de la ville le 31 octobre dernier. Une délégation conduite par Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, gouverneur de la région du Littoral s’est accordée à l’Avenue Ahmadou Ahidjo, Boulevard de l’Unité.
C’était à la faveur du lancement du projet « Douala ville propre ». La visite avait pour but « d’amener les populations à changer de comportement, à travers une approche qui permet de lutter contre les formes d’incivisme liées », explique le patron de la région .
Les sanctions
L’initiative, apprend-on, est la version anglaise et améliorée du concept traditionnel « Douala ville propre ». Objectif, «rendre les rues, les quartiers, les espaces publics propres et de manière permanente» , explique Dr Roger Mbassa Ndine, maire de la ville de Douala.
Par ailleurs, il invite les populations à contribuer à leur manière au rayonnement de la ville. Auquel cas, les contrevenants s’exposent à des sanctions. «L’arrêté qui interdit les dépôts d’ordures au sol a été signé ce matin. Celui qui sera arrêté en train de jeter les ordures par terre sera sanctionné» , avertit le patron de la ville.
Belle initiative
Pour les habitants de Douala, l’opération est une belle initiative. Mais elle risque de se heurter à la mauvaise volonté des riverains ou au manque de suivi. «La mairie n’a pas sévi à temps, raison pour laquelle il est difficile pour les commerçants de respecter ces règles. L’action a mené n’ira pas loin. Pour le moment, les trottoirs sont libérés parce qu’ils sont là. Mais revenez ici à 17 heures, vous verrez que c’est retour à la case départ», affirme Ludovic. A ce niveau, les autorités rassurent. Les contrôles seront effectués tous les jours.
Diane Kenfack