Discours de haine et conflits dans la sous-région : des priorités du mandat d’Abdou Abarry

Au moins deux sujets d’importance étaient au menu des échanges le 22 novembre dernier à Libreville, entre Abdou Abarry et les journalistes conviés à une conférence de presse. Le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu et chef du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Brenuac/Unoca) a en effet fixé le cap des discussions d’entrée de jeu. Il s’est notamment attardé sur le rôle qu’il entend jouer tout au long de son mandat dans la lutte contre les discours de haine et pour la résolution des conflits dans la sous-région.

 

Discours de haine
«Je voudrais en particulier vous inviter à poursuivre vos engagements en faveur de la prévention et la lutte contre les discours de haine dans les supports de communication écrite, audiovisuelle et numérique», a déclaré le diplomate. Non sans saluer «la participation active des Gabonais au développement du projet de stratégie régionale y relative – qui a été adopté le 24 juin 2022 lors d’un Forum à Kinshasa, en République Démocratique du Congo (RDC)». Et en termes d’engagement personnel, Abdou Abarry a assuré de sa «disponibilité à accompagner les différentes parties prenantes dans la mise en œuvre des recommandations dudit Forum qui, il faut le rappeler, a été co-organisé par la CEEAC et l’UNOCA, avec l’appui de plusieurs partenaires gouvernementaux et multilatéraux».

Le chef de l’Unoca a entre autres évoqué ses «interactions avec certains acteurs nationaux qui ont permis de noter une convergence de vues sur la nécessité de renforcer des sessions de formation et de sensibilisation sur les discours de haine avant les échéances électorales de 2023». «Conformément à notre mandat, nous ne ménagerons aucun effort pour soutenir les initiatives allant dans ce sens», a-t-il martelé.

Conflits
Plusieurs foyers de tensions se sont déjà signalés à l’inquiétude du nouveau patron des Nations unies en Afrique centrale. Sans être exhaustif, le haut fonctionnaire international a mentionné «les conflits entre les éleveurs et les communautés locales d’agriculteurs et de pécheurs dans le Bassin du lac Tchad, les activités de Boko Haram, la situation politique au Tchad, la crise qui secoue les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest Cameroun, les élections devenues, dans certains cas, un défi majeur de paix et de stabilité. Bon nombre de pays de la sous-région sont engagés dans des processus électoraux qui mobiliseront également notre attention jusqu’en 2023». «Mon mandat, a insisté Abdou Abarry, prévoit la possibilité d’user des bons offices du secrétaire général en vue de prévenir et de résoudre les conflits, en particulier dans les pays en proie à une crise électorale ou institutionnelle ou à un conflit
violent». Il a par ailleurs salué les efforts déjà déployés par les États, les institutions (à l’instar de la CEEAC) et les partenaires internationaux.

TAA

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