Penci Sport plugin only working with the Soledad theme.

DG de l’OMC : L’Afrique fourbit ses armes

Le continent en rangs serrés derrière la candidate nigériane, Dr Ngozi Okonjo-Iweala, arrivée en finale du processus de sélection.

Ngozi Okonjo-Iweala, la femme qui porte les espoirs de l’Afrique

Le monde va-t-il assister à une double évolution: l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) connaitra-t-elle son premier dirigeant africain? Après le 2e tour de sélection, la candidate nigériane Ngozi Okonjo-Iweala a recueilli suffisamment de voix pour être finaliste dans la désignation du prochain directeur général de l’OMC. L’information a été rendue publique jeudi 8 octobre dernier à 11 heures 35 minutes par le président du Conseil général le Néozélandais David Walker.

La subsaharienne sera opposée à la Sud-coréenne Yoo Myung-hee. Il est donc désormais clair que la seconde évolution va se produire. La 7e directrice générale de l’OMC sera une femme, ce qui est également historique. Le troisième et ultime round de consultation pour la désignation se déroulera entre le 19 et le 27 octobre. Au terme de celui-ci, on connaitra le nouveau chef de l’OMC.

Bloc
Aussitôt l’information rendue publique, le continent a commencé à structurer une position commune sur le soutien à sa digne fille. Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine (UA), a fait une déclaration. Il a assuré que «l’Union africaine soutient fermement sa [Ngozi Okonjo-Iweala] candidature et appelle les États membres et les amis du continent à voter pour elle». Pour le chef de l’exécutif continental, cela ne fait aucun doute, la Nigériane est «de loin la candidate la plus qualifiée pour diriger l’OMC, en cette période difficile».

Face à son adversaire, elle jouit d’une «formidable réputation mondiale dans les domaines de la finance internationale, du développement et de la santé publique, ainsi que sa vaste expérience de leadeurship de haut niveau», conjugue Moussa Faki Mahamat. Avant d’indiquer par la suite que «l’Union africaine est particulièrement fière de l’accomplissement historique du Dr Ngozi Okonjo-Iweala».

Cyril Ramaphosa, président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine et président de la République sud-Africaine, a également appelé au soutien du continent pour l’élection de la Nigériane. Sur son compte Twitter, il déclare qu’«au moment où les organisations internationales doivent être reformées, le Dr Ngozi Okonjo-Iweala est la bonne personne pour repositionner l’OMC afin d’être un instrument efficace pour faciliter un système commercial juste, équitable et fondé sur des règles». Fort de ce qui précède, Ramaphosa exhorte «le continent à se rallier derrière le Dr Okonjo-Iweala, ne ménageant aucun effort pour faire en sorte qu’elle entre dans l’histoire en étant élue comme le premier Africain à être à la tête de l’OMC».

Recalés
Les deux finalistes ont été choisis par les représentants des États membres de l’OMC. Trois candidats restent ainsi sur le carreau après ce troisième round. Parmi les recalés: la Kenyane Amina Mohamed, malheureusement arrivée 3e. Le Saoudien Mohammed Maziad Al-Tuwairiji et le Britannique Liam Fox.

Au premier tour, un autre Africain, l’Égyptien Abdel Hamid Mamdouh, s’était fait éliminer. Pour Moussa Faki Mahamat, ceci atteste du «solide calibre des trois candidats africains qui ont participé au processus de sélection, tirant parti de l’expertise africaine de classe mondiale sur la scène mondiale».

Bobo Ousmanou

Consensus autour de la Zlecaf pour la relance post Covid-19

C’est autour de la Banque mondiale d’appeler à une mise en service rapide de la Zone de libre-échange continentale africaine. Dans son rapport intitulé «Africa’s Pulse: Tracer un chemin vers la reprise», l’institution de Bretton Woods indique que le marché unique africain va permettre aux économies du continent de réaliser le «choc de croissance endogène nécessaire». Le continent doit en sus se prémunir contre les chocs exogènes et la Zlecaf se veut «une vraie protection contre de futures crises venues d’ailleurs». De plus, à la lumière de l’expérience est-africaine, «les facilités des marchés communs est-africains leur ont permis d’amortir l’effondrement de 18,5% du commerce mondial au deuxième trimestre. L’abaissement des barrières douanières a ainsi aidé le Kenya à développer ses échanges commerciaux au point qu’ils viennent de surpasser leur niveau d’avant-crise».

Chorus
Le postulat de la Banque mondiale vient renforcer le plaidoyer de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique. En réponse au président nigérien, pourtant leadeur de l’Union africaine pour la Zlecaf, qui appelait à un plan Marshall pour l’Afrique, Vera Songwe avait indiqué que «l’Afrique n’a pas besoin d’un plan Marshall, car la Zlecaf est son plan Marshall».

Une conviction qu’elle a réitérée le jeudi 8 octobre dernier au cours d’un échange virtuel avec des leadeurs mondiaux sur les stratégies de développement post Covid-19 en ces termes: «la Zlecaf est le plan de croissance du continent. En faisant du commerce avec elle-même, l’Afrique crée de la valeur, mais elle a besoin d’investissement direct moins onéreux».
Il faut ainsi achever le processus de négociation de la seconde phase et les pays doivent clôturer la préparation des socles économiques. Dès janvier 2021, les droits de douane tomberont!

BO

Related posts

CAN 2023 : belle entame, beau parcours, fin tragique… le mythe

Demi-finales de la Can 2023 : l’Afrique centrale dans le dernier carré d’as

Port de maillots à Yaoundé : le comeback du mondial 90 et la CAN 2000