En vue d’une meilleure performance et transparence dans la gouvernance locale des régions à l’ère de la décentralisation, l’évaluation à mi-parcours vient de s’achever dans les régions de l’Est, de l’Extrême-Nord et de l’Adamaoua.
En dépit de quelques manquements, la décentralisation fait son chemin au Cameroun. Il est marqué par la mise en place en 2020 des premiers Conseils régionaux pour l’accélération du développement local. De ce fait, pour une meilleure performance dans la gouvernance locale des régions, les Conseils régionaux ont procédé à une évaluation à mi-parcours du travail fait jusqu’ici. Dans la région de l’Est à Bertoua, les conseillers régionaux se sont réunis autour de leur président le 31 août dernier, au cours d’une session consacrée à l’examen du Plan régional de développement et du rapport de performance à mi-parcours du conseil régional de la région de l’Est. C’est le même son de cloche dans la région de l’Extrême-Nord (Maroua). Le Conseil régional et les communes se concertent sous la présidence du gouverneur Midjiyawa Bakari. Selon Daniel Kalbassou, président du Conseil régional de l’Extrême-Nord, initiateur de cet atelier de concertation et de collaboration avec 47 communes, l’objectif visé est de «poursuivre le processus de décentralisation en cours au Cameroun». «Au cours des travaux, il sera question de renforcer la bonne gouvernance locale pour un développement global et harmonieux de la région», poursuit-il. Outre les conseillers régionaux et municipaux, les autorités administratives, judiciaires, et traditionnelles prennent part à l’évènement. «Leur présence vient ainsi apporter un plus dans l’éclairage des zones d’ombre qui persistent sur les questions de compétences transférées. Des consultants et experts en gouvernance locale sont aussi mis en contribution en tant que facilitateurs pour le renforcement des capacités en faveur des administrateurs municipaux», souligne-t-il.
Adamaoua
Le Conseil régional de l’Adamaoua a tenu du 24 au 26 août dernier une série d’activités dans le cadre de sa neuvième session ordinaire. Au cours des travaux, il apparait que le Conseil régional a investi plus de 8 milliards de FCFA dans divers secteurs depuis sa prise de fonction le 21 janvier 2021. Ses actions dans les domaines de l’éducation, la santé, des travaux publics, de l’eau, de l’énergie, de l’agriculture et du développement rural, de l’élevage, de la pèche et des industries animales, de la jeunesse et de l’artisanat sont passées au peigne fin. Un certain nombre d’activités menées font l’objet de discussions en séance plénière. Il s’agit particulièrement des problèmes énergétiques. Selon Dr Mohamadou Dewa, président du Conseil régional, «les fonds alloués par l’Etat méritent une transparence à toutes épreuves et une gestion minutieuse pour le bien de tous et de chacun». Au cours de trois jours d’intenses travaux, qui se sont achevés par un point de presse, le Conseil régional a tenu à «faire savoir que les institutions républicaines jouent un rôle prépondérant dans le bien-être de la population, surtout avec le vaste mouvement de la décentralisation en cours».
Olivier Mbessité