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Développement durable: l’Afrique centrale et les 8,3 millions de dollars de l’Oncle Sam

À compter du 1er janvier 2020, le Cameroun ne devrait plus figurer sur la liste des pays bénéficiaires de l’AGOA (la loi sur la croissance et les opportunités de développement en Afrique). Le 31 octobre dernier, Donald Trump a exprimé son intention de rayer le pays de Paul Biya de ce club. «Malgré un engagement intensif entre les États-Unis et le gouvernement du Cameroun, le Cameroun n’a pas répondu aux préoccupations concernant les violations persistantes des droits de l’homme commises par les forces de sécurité camerounaises. Ces violations comprennent des exécutions extrajudiciaires, des détentions arbitraires et illégales et des actes de torture», a-t-il exposé devant le Congrès américain, tel que le renseigne le site de la Maison Blanche. Le lendemain, 1er novembre 2019, le site internet de la chancellerie américaine informait que Donald Trump peut réintégrer le Cameroun en tant que pays bénéficiaire de l’AGOA, lorsqu’il remplira à nouveau les critères. Car «avec l’AGOA, c’est la conditionnalité, et quand il y a un problème avec les droits de l’homme et l’espace politique, on risque de perdre la possibilité d’exporter vers les États-Unis», a insisté (le même jour) Peter Henry Barlerin. S’exprimant sur la chaîne de télévision privée STV, l’ambassadeur américain à Yaoundé n’a pas raté l’occasion de jeter «diplomatiquement» son regard sur le respect de la parole donnée au Cameroun. «Il y a beaucoup de défis actuellement au Cameroun, et les investisseurs américains sont comme les investisseurs camerounais ou des pays tiers. Ils cherchent la certitude; ils ne veulent pas de mauvaises surprises. Je crois donc que l’inviolabilité des contrats est importante, un système juridique indépendant fort et sans corruption», a dit Peter Henry Barlerin. Mouton à cinq pattes Au sein d’une certaine opinion, le propos du plénipotentiaire de l’Oncle Sam fait écho au grand flou autour du processus de désignation d’un concessionnaire au Port de Douala. Pour l’interviewé de STV, tout semble préciser que ce n’est pas une simple hésitation entre un ou deux noms qui ralentit la prise de décision des autorités camerounaises. Au pire, Yaoundé fait figure de mouton à cinq pattes, aux prises avec une foule de contraintes contradictoires. Et selon l’ambassadeur des États-Unis, cela n’est pas du goût des investisseurs américains. Ces derniers, avise-t-il, souhaitent une «fiscalité qui permet de travailler dans la transparence». «C’est très important pour les sociétés américaines. Et avec beaucoup plus de travail à tous ces niveaux, le Cameroun pourrait davantage encourager les sociétés américaines ici», égratigne Peter Henry Barlerin.

L’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid) vient de faire de la RDC le principal bénéficiaire d’une convention de financement de 8,3 millions de dollars.

 

Les fonds sont destinés à « appuyer la conservation et le développement durable menés par les communautés, les activités génératrices de revenus, les réseaux entrepreneursiaux et les chaînes de valeur dans les concessions forestières communautaires de 500 villages dans le paysage d’importance vitale de Salonga- Lukenie-Sankuru (SLS) en RDC», apprend-on. Une source proche de l’institution précise qu’ils seront débloqués dans le cadre du « Programme régional pour l’environnement en Afrique centrale (CARPE) ».

Les fonds sont la concrétisation d’un nouveau partenariat d’une durée de cinq ans. Il est censé appuyer « une nouvelle phase et un nouveau niveau de collaboration entre l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et le Fonds mondial pour la nature (WWF), afin de redynamiser tant la gouvernance que la gestion du parc national de la Salonga et de promouvoir des modèles de conservation et de développement durable inclusifs et dirigés par les communautés dans la périphérie du parc ». À l’en croire, l’Usaid espère parvenir ainsi « à la conservation du paysage de SLS en aidant 150 communautés locales, dont le peuple autochtone Twa, à garantir leurs droits fonciers et forestiers et à établir des modèles inclusifs de gestion des ressources naturelles ».
Les termes de la convention sont enfin autorisés à « réduire la dépendance à l’égard de pratiques non durables qui menacent les écosystèmes forestiers et d’eau douce et dégradent les ressources naturelles dans ces 500 villages situés à environ 20 km de la limite du parc de la Salonga».

TAA

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