Sur la pesante thématique de la construction d’une Afrique économiquement inclusive, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) accueille, le 6 décembre prochain à Paris, une rencontre internationale de haut niveau.
Placée sur le thème «Afrique : quelles priorités et quels moyens pour construire une dynamique économique, sociale, durable, responsable et partagée?», la rencontre est organisée par le Centre d’Études et de Prospective stratégique (CEPS), avec la participation du Centre africain d’Études internationales, diplomatiques, économiques et stratégiques (CEIDES). Elle se tient à Paris au siège de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), partenaire dudit évènement.
De 9 h à 18 h 30, les participants vont examiner la capacité de l’Afrique à opérationnaliser des politiques économiques porteuses de changement social profond. Autour de quatre tables rondes, la question des Afriques sera remise au gout du jour comme notion dépassée, à l’orée de la mise en œuvre des projets d’unité économique africaine. Cette thématique ouvrira le débat sur l’attractivité de l’Afrique sur la scène internationale. La nature de cette attractivité et celle des puissances en présence sur le continent seront décortiquées. À la lumière de tout cela, un échange clôturera la rencontre sur les actions à mobiliser dans le but d’asseoir un développement économique durable en Afrique.
Défis
Si le potentiel économique dont dispose l’Afrique pour se développer économiquement reste enviable, il en est autrement de son mode de gouvernance. En effet, les manières de gouverner qui y ont cours laissent à désirer, avec des politiques économiques et sociales qui ne répondent pas parfois aux besoins des populations.
Pour s’inscrire dans un modèle de croissance inclusive, il est important de mettre en cohérence, d’une part, les politiques de gestion des biens environnementaux, car ces biens sont généralement connectés les uns aux autres (cas de l’eau et l’air avec la santé, relation eau et agriculture…). D’autre part, il est question de mettre ces biens environnementaux en liaison avec les objectifs du développement durable des Nations Unies, notamment en ce qui concerne la lutte contre la pauvreté.
La gouvernance est un pilier fondamental pour la réussite de cette transition ; celle-ci doit se faire en conformité avec les conventions internationales pour une déclinaison locale. Les actions à même de contribuer à la démarche décrite ci-dessus s’articulent autour de la gestion décentralisée, la planification socio-économique des ressources naturelles, la gestion communautaire des ressources naturelles et des écosystèmes, la cartographie des parties prenantes, la disponibilité et l’accès à l’information environnementale et le renforcement des capacités.
Pauvreté
L’élimination de la pauvreté et la promotion de la prospérité en Afrique dépendent en large mesure de la promotion d’une croissance inclusive et durable. Inévitablement, l’élimination de la pauvreté et la promotion de la prospérité sont compromises par l’évolution constante du monde. Les facteurs notables à prendre en charge dans les efforts d’éradication de la pauvreté et de promotion du bien-être en Afrique sont, entre autres, la dynamique des populations (notamment la rapidité de la croissance démographique), les changements climatiques et le manque de ressources créé par l’épuisement des ressources naturelles et la dégradation de l’environnement (notamment la pollution).
Zacharie Roger Mbarga