Développement du secteur de l’électricité: l’Afrique centrale suspendue à la non-objection de la BAD

Les ministres du sous-Comité énergie de la CEEAC ont présenté cette formalité ce 20 juillet 2022 à Kinshasa, comme l’un des derniers verrous avant la mise en place de la Commission régionale de régulation de ce secteur dans l’espace communautaire.

«La Commission de la CEEAC sollicite, dans le cadre du Projet d’appui au Développement du cadre règlementaire de l’Électricité de l’Afrique centrale, l’avis de non-objection du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD)». C’est l’une des recommandations phares des ministres du sous-Comité Énergie de la CEEAC réunis ce 20 juillet 2022 à Kinshasa. L’objet de leur rencontre était de parvenir à un consensus autour «des projets des textes relatifs à la mise en place et au fonctionnement de la Commission de régulation du secteur de l’électricité de l’Afrique centrale (CORREAC), rapporte la Commission de la CEEAC.

À en croire l’institution sous-régionale, leur démarche à l’égard de la BAD vise à «remplacer le recrutement du personnel du Secrétariat exécutif de la Commission régionale de régulation de l’électricité de l’Afrique centrale (CORREAC), par le recrutement du personnel du Conseil de Régulation et certains personnels du Secrétariat exécutif de la CORREAC».  C’est au bout de cette manœuvre que devrait en principe être actée l’entrée en fonctionnement de l’organe spécialisé de la CEEAC.

Il restera simplement encore attendu, l’effectivité d’«un prélèvement PEAC et la création d’un Fonds de développement du secteur électrique de l’Afrique centrale, afin de soutenir le démarrage et l’opérationnalisation de la CORREAC, ce conformément à leur engagement dans la Décision n° 05/CEEAC/CCEG/XIX/21 portant promotion des Energies Renouvelables en Afrique Centrale du 30 juillet 2021», ont fait valoir les ministres. «En attendant également la mise en place de la Cour de Justice de la Communauté», apprend-on. L’option prise par les ministres à ce stade étant de donner au «Comité technique spécialisé Justice et Affaires Juridiques, le pouvoir de régler les recours des décisions prises par la CORREAC», est-il aussi indiqué.

Projets de textes

Pour proposer ces recommandations, les ministres en charge de l’Énergie des États membres de la CEEAC devaient parvenir à un consensus autour «des projets des textes relatifs à la mise en place et au fonctionnement de la CORREAC». Le communiqué de la Commission de la CEEAC rapporte alors qu’ils ont eu à plancher sur «le rapport des travaux des Experts; le projet de décision portant création de la CORREAC; et sur le projet de règlement portant attributions et organisation de la CORREAC». C’était en présence du président de l’institution communautaire, Gilberto Da Piedade Verissimo, et de plusieurs commissaires.

Siège

Au cours des travaux, «la République Démocratique du Congo (RDC) a été choisie à l’unanimité comme le pays-siège de la CORREAC, car elle a répondu aux critères édictés par la CEEAC pour abriter le siège de la CORREAC». La Commission cite volontiers «son potentiel énergétique faisant d’elle la centrale énergétique de la Région Afrique centrale; sa position stratégique au sein de la sous-région et son expérience en matière d’interconnexion électrique avec ses pays voisins: Angola, Burundi, Centrafrique, Congo, Rwanda et Zambie».

À sa charge, la RDC a désormais l’obligation d’«être à jour de paiement de ses contributions statutaires au budget de la CEEAC; la mise à disposition d’un bâtiment et des équipements appropriés pour le siège de la CORREAC; et la signature de l’accord de siège entre la République Démocratique du Congo et la Commission de la CEEAC», ont prescrit les ministres.

 

Théodore Ayissi Ayissi

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