Développement de l’agriculture et du capital : des deniers de Bretton Woods en renfort
En vue de la mise en œuvre de trois nouveaux projets, la Banque mondiale met 265 milliards FCFA mis à la disposition du Cameroun.
À Yaoundé, le 26 octobre dernier, Alamine Ousmane Mey (ministre camerounais de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Minepat) et Abdoulaye Seck (directeur des opérations de la Banque mondiale) ont procédé à la signature des trois accords de financement de projets. D’un montant de113, 4 milliards FCFA, le premier est relatif à l’aménagement et à la valorisation des investissements de la Vallée du Logone (Viva Logone). Respectivement dotés de 59,17 milliards FCFA et de 92,8 milliards FCFA, les deux autres sont intitulés Projet d’urgence de lutte contre la crise alimentaire (Pulcca) et Projet filets sociaux adaptatifs et inclusion économique.
Selon le descriptif desdits projets, le premier a pour objectif de développer et de promouvoir des services d’irrigation et de drainage durables, en mettant en œuvre un plan de restructuration de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry). Le second ambitionne de fournir une aide alimentaire et nutritionnelle à 256.000 personnes extrêmement vulnérables et de soutenir 159.000 agriculteurs pour une productivité plus élevée et une forte résilience climatique dans les régions du Nord, de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest, de l’Adamaoua et de l’Est.
Le dernier vise à étendre la couverture et la capacité de réponse aux chocs du système de filets sociaux s’adressant aux ménages pauvres, et d’accroitre l’accès aux opportunités génératrices de revenus et de soutien à l’entrepreneuriat chez les jeunes des zones urbaines. Selon Alamine Ousmane Mey, il s’agit de trois initiatives de développement qui concourent résolument à la mise en œuvre de la SND30 et correspondent comme réponses aux défis qu’impose la conjoncture actuelle au Cameroun.
Pour sa part, Abdoulaye Seck, relève que de ces projets, le Cameroun dont l’agriculture est la colonne vertébrale, tirera des bénéfices (augmentation de la productivité agricole de manière significative; accroissement de la capacité d’adaptation au changement climatique; accès des ménages vulnérables à une meilleure protection sociale; acquisition par les jeunes camerounaises et camerounais des compétences mieux adaptées au marché du travail et facilité d’accès à plus d’opportunités professionnelles).
Désormais, le portefeuille des projets financés par la Banque mondiale au Cameroun s’établit à 20 et le montant total des concours financiers s’élève à 1 789 milliards FCFA.
Ongoung Zong Bella