INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Développement de l’Afrique centrale: Mieux explorer la voix des corridors

«Comment les pays de l’Afrique centrale peuvent-ils reconfigurer les autoroutes de transport existantes qui les interconnectent, tout en construisant et en reliant de nouvelles autoroutes de manière à stimuler et soutenir des activités économiques structurellement transformatrices le long et à proximité de ces autoroutes?».

Le corridor sous régional Yaoundé-Brazzaville,pour le développement des échanges.

C’est une question fondamentale sur laquelle le Bureau sous-régional pour l’Afrique Centrale de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et les gouvernements ainsi que les partenaires au développement de la sous-région chercheront à faire la lumière, lors d’une prochaine réunion du groupe d’experts sur le thème: «Reconfigurer les corridors de développement en Afrique centrale: vers une nouvelle approche de prise de décision».

Prendront part à cette réunion qui se tiendra virtuellement le 8 décembre 2020, des responsables de haut niveau du développement des infrastructures de transport, de la politique et de la planification; des représentants d’organismes intergouvernementaux tels que la Commission de l’Union africaine, la Cemac et la CEEAC; des dirigeants du secteur privé; des organisations de développement; des organismes partenaires des Nations unies; des membres de la société civile; et des universitaires.

«À l’heure actuelle où tout le monde est d’accord avec nous sur la nécessité d’une transformation structurelle de nos économies, avec un accent particulier sur les gains de productivité qui découlent de la diversification économique verticale et horizontale, nous considérons les corridors de développement comme une nouvelle donne pour tous les pays de la sous-région», estime Lot Tcheeko, un responsable de la CEA qui coordonne cet exercice de réflexion.

«Pendant des décennies, la notion de corridors en Afrique en général, et en Afrique centrale en particulier, ne concernait que les réseaux de transport consistant en de grands axes routiers reliant essentiellement les zones de production de matières premières aux ports d’exportation et reliant ces mêmes ports aux zones de consommation de produits finis importés», poursuit-il.

La CEA pense donc que le moment est venu de changer le paradigme des corridors de « transport », en particulier ceux identifiés dans le Plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale (PDCT-AC) adopté par la 11ème Conférence ordinaire des Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté Economique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), tenue à Brazzaville, Congo, le 27 janvier 2004, et formulé avec l’appui technique de la CEA. Entre-temps, la 18ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC tenue le 20 novembre 2020 a appelé à une refonte du programme du PDCT-AC en vue de refléter les besoins actuels du développement.

Jean-René Meva’a Amougou

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