Développement : 11 milliards FCFA pour une meilleure prise en compte de la population

Alors que ce célèbre ce jour la Journée mondiale de la population dans un contexte marqué par des crises sécuritaires et alimentaires, Intégration dresse le panorama des questions de population dans le pays

Le Cameroun veut réduire les écarts entre ses objectifs et les réalisations enregistrées en matière de développement. Pour se faire, le ministère de l’économie a planifié un certain nombre d’activités allant de l’analyse prospective des risques de vulnérabilité et la localisation spatiale des groupes sociaux, la revue des politiques sociales, la réalisation du quatrième recensement général de la population et de l’habitat à la maitrise et la mise en valeur du territoire et de ses frontières. Le tout pour une enveloppe globale de 11 778 450 000 de Francs CFA.

Le plan de travail du ministère de l’Économie pour l’exercice 2022 pose ainsi les jalons devant favorisant, à terme, le développement du capital humain et la réduction de la pauvreté au Cameroun suivant les visées de la Stratégie nationale de développement (SND30) mis en œuvre depuis 2020. Lesquels ambitionnent de ramener le taux de pauvreté dans le pays à moins de 25% et de porter l’indice du capital humain de 0,39 en 2018 à 0,55 et l’indice de développement humain de 0,52 en 2016 à 0,70 à l’horizon 2030.

Le Cameroun entend par ailleurs faire de sa population à la fois un facteur et un bénéficiaire du développement, au travers de la mise en œuvre de politiques de santé, de formations, de protection sociale et d’éducation, plus inclusives. Ce, dans une démarche corrective après les faibles résultats enregistrés lors de la première phase de la vision d’émergence en 2035, matérialisée à travers la mise en œuvre du document de stratégie pour la croissance et le développement (2010-2019). «L’économie camerounaise a connu une croissance soutenue ces dernières, la maintenant au-dessus de 3,5.

La croissance observée ne s’est pas accompagnée d’une baisse significative de la pauvreté et les inégalités se sont même accrues. Le taux de pauvreté n’a baissé que de 2,4 points en sept ans passant de 39,9% en 2007 à 37,5% en 2014, avec une augmentation du nombre de pauvres: 7,13 millions de pauvres en 2007 contre 8,09 millions en 2014», révèle le rapport national sur le développement humain de 2019 élaboré sous la tutelle du ministère de l’Économie avec l’appui technique du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

Le document dénommé «Rapport national sur le développement humain 2019: croissance inclusive, inégalités et exclusion» souligne que la dernière décennie a été marquée par une prépondérance d’emplois précaires (77% de personnes actives); un accès limité aux facteurs de production; des disparités dans l’accès aux nouvelles technologies (85% pour la téléphonie mobile et 16,2% pour Internet); une exclusion en matière de santé (0 ,3 en 2017 contre 0,41 en 2012), d’éducation, d’énergie électrique (57%), d’eau potable.

Louise Nsana

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