Dettes intérieures : les patronats favorables à des opérations de titrisation

La problématique des dettes intérieures dues aux entreprises opérant dans la sous-région est de nouveau d’actualité. Elle vient d’être exhumée par les organisations membres de l’Union des patronats d’Afrique centrale (Unipace).

Célestin Tawamba, président du Gicam et de l’Unipace

Les représentants des groupements patronaux de la Cemac se sont retrouvés le 10 septembre dernier à Douala dans le cadre d’une Assemblée générale extraordinaire. A cette occasion, ils ont engagé un plaidoyer en direction des dirigeants de la Communauté pour faire «adopter des mesures de soutien plus audacieuses aux entreprises sur les plans fiscal et financier». D’où l’appel «à capitaliser les allègements obtenus auprès des partenaires pour lever l’étau que constitue actuellement les dettes intérieures dues aux entreprises». Selon les patronats, cela doit se faire «notamment à travers des opérations de titrisation».

D’autres propositions figurent également dans le communiqué final de cette Assemblée générale extraordinaire. Elles prennent appui sur les «résolutions et mesures prises le 18 août 2021 par le Sommet extraordinaire des chefs d’État de la Cemac sur le redressement économique de la sous-région». Les unes portent sur la libre circulation et le fonctionnement des institutions. L’Unipace affirme à ce propos fonder «de grands espoirs sur l’intégration régionale comme levier de la compétitivité des entreprises et de l’attractivité de la sous-région». C’est pourquoi, elle «appelle à doter les institutions de systèmes de gouvernance plus participatifs et plus efficaces», présente le communiqué.

Les autres propositions se rapportent quant à elles à la dépense publique et à la fiscalité. Sur ces points, l’Unipace dit avoir en partage avec les dirigeants de la Cemac le souci de l’accroissement de «la mobilisation des recettes hors pétrole». Elle suggère dès lors «un changement de paradigme en mettant l’accent sur l’élargissement de l’assiette fiscale, la prévisibilité, la simplification et l’équité». Ceci en plus des «réformes visant l’amélioration de la qualité de la dépense publique et la réduction du train de vie des États». En matière de stabilité extérieure de la monnaie, enfin, les patronats réitèrent leur souhait d’«une évaluation prudente et partagée de l’application de la réglementation des changes afin d’éviter les blocages observés».

Théodore Ayissi Ayissi

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