secourir pour mener le combat contre les terroristes. Un pays à lui seul ne peut venir à bout du phénomène dans la région», pense-t-il. Bandaogo Sada, ressortissant Burkinabé, voit en cet acte une occasion pour les trois pays de raffermir leur coopération militaire et surtout, le partage d’informations des différentes frontières. Les problèmes du Niger concernent le Burkina Faso et le Mali. Ensemble, ils sont plus forts face à l’ennemi au regard du départ des troupes françaises, qui, en dépit de leurs technologies en armement, n’ont pas pu réduire le terrorisme à sa plus simple expression dans le Sahel», regrette-il. «Nous sommes satisfaits de la vision protectrice de nos dirigeants. L’on ne peut confier sa sécurité à une autre puissance quelconque et s’estimer être en sécurité. La vraie sécurité est d’abord interne, l’extérieur peut venir après. Pour le cas de l’Afrique, toutes les forces externes ne viennent pas pour la sécurité, elles ont des agendas cachés. Pour preuve, le Mali et le Burkina Faso ont essuyé et enregistré des massacres dans les rangs de l’armée et des populations civiles en présence des forces étrangères. Cette alliance de sécurité présage une nouvelle ère», renchérit-il.
Financements
Toutefois, le pacte de sécurité sera confronté au problème de financement. «Les pays signataires de l’alliance de sécurité sont fragiles et instables financièrement», précise Touré Mamadou Seydou du Mali. D’ailleurs, bien que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest soit contre les coups d’État, le dialogue doit être permanent pour maturer le projet. «Un dialogue constant entre les trois nations et la Cedeao va permettre à ce pacte de survivre et contribuer à une paix durable dans le Sahel, au cas contraire, il est appelé à mourir», regrette Touré Mamadou Seydou.
Olivier Mbéssité