Dépistage du VIH : Les communes appelées en renfort

Selon le spécialiste du ministère de la Santé publique (MINSANTE), les collectivités territoriales décentralisées doivent contribuer à la réduction du taux de prévalence très élevé du VIH. Lors du lancement de la campagne médiatique de sensibilisation à Yaoundé 1er sur la nécessité de se dépister de la jeune fille. Organisé par journalists net work for Maputo action (JNMAP). 

Au Cameroun, le taux de prévalence du VIH reste élevé. Ces dernières années, les mesures visant à réduire cette pandémie ont montré leurs limites en termes d’efficacité. Du nord au sud, de l’est à l’ouest, le constat est le même. Les études menées sur la question de la sensibilisation des populations actuelles sur le VIH et la capacité à réduire ce taux de prévalence qui est de l’ordre de 4 % de manière efficiente demeurent alarmantes. Les jeunes de 15 à 35 ans sont les plus vulnérables, et plus particulièrement la jeune fille.

Pour essayer d’apporter une solution à cette problématique, la JNMAP et le MINSANTE ont initié une campagne de sensibilisation d’une semaine, allant du 23 novembre au 1er décembre. Baptisé sous le slogan «protégeons la jeune fille», un nouveau larron est appelé en rescousse : les collectivités territoriales. Ces dernières sont appelées à du fait de leur proximité avec les populations. Ils peuvent facilement être des cadres de référence. La campagne a pour objectif de trouver de nouveaux paradigmes qui permettront de venir à bout, ou du moins, à réduire considérablement les infections liées au SIDA. « D’ici 20 ans, si rien n’est fait, on aura plus de force de travail. Les jeunes qui doivent bâtir le pays et le gouverner sont les plus touchés par le virus » a déclaré Adrienne Engono Moussang, présidente de JNMAP.

Un appel
Le Dr CHE exhorte les maires et les mairies à prendre leurs responsabilités. « Avant de célébrer un mariage, un maire doit s’assurer que le couple a fait son dépistage. On ne demande pas qu’il connaisse les résultats, il ne doit pas dénoncer, mais sensibiliser. Le mari doit connaitre le statut de sa femme et vice versa ». En s’adressant aux journalistes spécialistes et assimilés, le Dr CHE du Comité national de lutte contre le SIDA présente le nouveau canevas. «J’ai assisté à un mariage au cours duquel le maire, avant de célébrer ledit mariage, a pris cinq minutes pour sensibiliser les jeunes, les adultes parce qu’il était formé. Aucun sou n’a été dépensé pour cela» poursuit le spécialiste. C’est un nouveau paradigme qui rejoint déjà ceux qui existent. La présidente de la JNMAP, Adrienne Engono, a précisé que cette suggestion est la bienvenue et devra aussi être intégrée dans le cadre des activités visant à sensibiliser la jeune fille.

À travers cette suggestion, les spécialistes montrent que les mairies peuvent apporter un changement dans la lutte contre cette pandémie, car les collectivités territoriales ont la capacité de parcourir les coins les plus reculés. La jeunesse est le fer de lance de la nation. La présidente tire la sonnette d’alarme sur les dangers que court le Cameroun si rien n’est fait.

André Balla (stagiaire)

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