Parmi les urgences de la nouvelle année, l’institution humanitaire ambitionne de convaincre ses partenaires en vue de l’augmentation de leur appui.
Que sait-on des activités de la Croix-Rouge camerounaise (CRC) en 2018 ? Cécile Akame Mfoumou, la présidente de cette structure a fourni des éléments de réponse le 5 février 2019 à Yaoundé, lors de la cérémonie de présentation de vœux de Nouvel an au top management. L’on retient la construction d’un bâtiment R+1 pour la formation en kinésithérapie, la réfection des salles des salles d’hospitalisations du cabinet médical Henri Dunant, l’amélioration progressive du plateau technique de notre du cabinet médical et la construction d’une cantine pour la restauration du personnel et des volontaires. Si le bilan de l’année dernière est globalement positif, beaucoup reste à faire.
Sur la feuille de route 2019 de Cécile Akame Mfoumou figure prioritairement la construction, la viabilisation et l’équipement de certains comités départementaux ; la restructuration et la dynamisation des comités ; la révision des textes organiques et règlementaires ; la finalisation d’un manuel de procédure administrative et financière ; l’extension et l’équipement du cabinet médical Henri Dunant.
Profitant de la présence dans la salle des représentants des grandes organisations humanitaires internationales (Croix-Rouge suédoise, française, luxembourgeoise, CICR, l’UNICEF), la présidente de la CRC saisit ce moment de convivialité pour appeler les grands donateurs à faire un peu plus au niveau financier. « La quête des nouvelles sources de revenus et c’est pour moi le lieu d’invité encore et encore toutes les âmes de bonne volonté, les hautes institutions d’accompagner la Croix-Rouge camerounaise », plaide Mme Cécile Akame Mfoumou.
André Balla, stagiaire
Action humanitaire
La Croix-Rouge camerounaise rétablit les liens de famille
Le second semestre 2018 a été riche en actions pour la prise en charge des familles victimes de catastrophes naturelles et de guerres.
Dans le 49e numéro du magazine semestriel de la Croix-Rouge camerounaise (CRC), disponible depuis quelques jours, on apprend que pour soulager les souffrances des populations, l’organisation humanitaire s’est investie en mettant sur pied des stratégies pour améliorer les capacités et les prestations en matière de rétablissement des liens familiaux.
Pour les réfugiés, les déplacés et les migrants, l’organisation humanitaire a mis des outils de communications pour rapprocher les membres des familles dispersés. Il s’agit des appels téléphoniques «qui sont offerts en premier essai de rétablissement du lien familial avant une prise de démarche de recherche», Auguste Ewoudou, le chef service RLF CRC. Pour ceux qui n’ont pas de numéro de téléphone, la photo tracing permet de faire la recherche des membres de famille en affichant les photos des enfants (ENA, ES).
Il existe par ailleurs à la Croix-Rouge un service pour recueillir des informations des personnes qui ont perdu le contact avec leur famille comme en témoigne une photo en page 10 du magazine. On y voit un jeune garçon d’environ 13 ans en larme. Il pleure de joie pour avoir retrouvé sa mère. Moustapha dont la vie a été bouleversée en 2014 se remet peu à peu. Il vit aujourd’hui à Mémé dans le département du Mayo-Sava et grâce à la Croix-Rouge camerounaise il a retrouvé certains membres de sa famille.
La présidente de cette organisation humanitaire, Cécile Akame Mfoumou, et son équipe mènent également des actions pour venir en aide aux familles désœuvrées dans l’ensemble du territoire camerounais. Comme en témoigne les nombreuses descentes dans les localités qui ont été frappées par les catastrophes naturelles. «Une distribution de vivre et non vivres a été organisée dans les Bamboutos les 18 et 19 septembre 2018, avec l’appui de la Croix-Rouge française. Les localités concernées étaient Batcham, Galim, Bagang et Bamougou. 328 familles, pour 1408 personnes ont reçu des couvertures, du riz, de l’huile végétale, du sel, des seaux, des nattes entre autres», peut-on lire dans le magazine de la CRC.