Penci Sport plugin only working with the Soledad theme.

Crise sécuritaire au Noso : les signaux bientôt au vert ?

La réduction du nombre d’affrontements entre forces gouvernementales et combattants séparatistes augure des lendemains meilleurs.

Noso: les armes se taisent d’une année à l’autre

«Entre janvier et août 2023, l’intensité des combats entre séparatistes anglophones et forces gouvernementales dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a connu une diminution d’une année sur l’autre, agrémentée d’augmentations sporadiques». Cette déclaration du Bureau de coordination de l’action humanitaire des Nations unies (Ocha) est de bon ton. Ce d’autant plus qu’elle s’accompagne de chiffres évocateurs. «L’ACLED (en français, Projet de données sur la localisation et les événements des conflits armés, Ndlr) a signalé quelque 69 événements liés au conflit et 118 décès associés au cours de cette période, ce qui représente une diminution de 59% des incidents et une diminution de 64% des décès par rapport à la même période en 2022. Ces niveaux sont nettement inférieurs au pic d’intensité observé fin 2021», souligne l’Ocha.

Un tel exposé de faits donne sens aux déclarations du président de la République du Cameroun, Paul Biya. Lors de son adresse à la nation le 31 décembre 2023, le «mendiant de la paix» évoquait une amélioration de la situation sécuritaire dans les zones dites anglophones. «Grâce à la collaboration active des populations avec nos forces de défense et de sécurité, la situation dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord s’est significativement améliorée. Elle permet désormais la mise en œuvre sereine des plans de reconstruction et de développement desdites régions», a-t-il déclaré.

Vent en poupe pour la PAOEI
La Province d’Afrique de l’Ouest de l’État islamique (PAOEI, branche de Boko Haram bénéficiant du soutien de l’État islamique) a fait souffler un vent de terreur sur la région de l’Extrême-Nord entre janvier et août 2023. En particulier dans les départements du Mayo-Sava, du Mayo-Tsanaga et du Logone-et-Chari. Le groupe djihadiste y a procédé à des incursions dans des villages, des pillages, des enlèvements et des déplacements forcés. Les données de l’Ocha font état de 154 attaques contre des civils (soit une augmentation de 69% d’une année sur l’autre). Lesquels ont conduit à la mort de 148 civils (soit une augmentation de 5% d’une année sur l’autre). À cela s’ajoute 101 affrontements entre la PAOEI et les forces de sécurité, entraînant 92 morts. Ce qui, souligne l’institution, représente une augmentation de 46% par rapport à la même période l’année précédente, et une diminution de 30% du nombre de décès. «Ce sont les districts de Kolofata et Mora dans le Mayo-Sava et les districts de Mayo-Moskota et Koza dans le Mayo-Tsanaga qui ont été les plus concernés par le récent conflit. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) rapporte qu’entre juillet et septembre 2023, près de 3 200 personnes ont dû fuir les attaques des insurgés et se réinstaller dans d’autres zones du district de Mokolo».

Louise Nsana

Related posts

Cameroun/Tchad : le pont sur le Logone en rodage

Cémac: initiatives pour vulgariser le marché boursier

Beac: les conditions monétaires globalement stables au 2ème trimestre 2023