Crise autour du lac Tchad: ONG et donateurs s’accordent

Après 13 ans de conflit, «les groupes armés continuent de répandre la violence». Et à en croire l’Onu, des millions de personnes ont actuellement besoin «d’une assistance de grande envergure». Car «malgré quelques développements positifs, des niveaux élevés de violence continuent d’avoir un impact dévastateur  sur des millions de personnes au Cameroun, au Tchad, au Niger et au Nigéria», déplorent encore les Nations unies. Afin de pallier ce problème, il est urgent de travailler sur la protection de millions de civils dans cette région du continent en proie à des violences djihadistes depuis une dizaine d’années. C’est dans ce sens qu’une réunion de concertation s’est tenue pendant deux jours entre les représentants d’organisations internationales et ceux des gouvernements concernés à Niamey au Niger. Cette réunion était co-organisée par le Niger, l’Allemagne et la Norvège en collaboration avec les Nations unies. Les participants étaient censés «renouveler leur engagement» afin «de permettre un retour plus rapide à la paix et  renforcer la résilience de plus de 24 millions de personnes touchées par la crise», souligne une note de l’Onu transmise à  l’Agence  France presse (AFP).

Les États riverains du Lac Tchad et de la communauté internationale se sont déjà réunis à Oslo en Norvège en 2017, puis à Berlin en 2018, pour mobiliser des fonds afin de faire face à la crise. À Berlin, plus de 2,17 milliards de dollars avaient été promis en faveur de l’action humanitaire et la «consolidation de la paix» dans cette région. L’Onu estime toutefois que «les exigences de financement pour les interventions d’urgence dans le Bassin se sont accrues de quelques 259 millions dollars depuis 2018. Les effets de la pandémie de Covid-19 et l’impact du changement climatique ont «exacerbé la situation humanitaire» et 5,3 millions de personnes sont toujours déplacées, pointe l’organisation internationale.

Le Niger, le Nigéria, le Tchad et le Cameroun ont mis en place en juillet 2015 la Force multinationale mixte (FMM). Elle est composée de 8500 hommes opérant contre les groupes armés djihadistes. «Certes, les attaques meurtrières et de grande ampleur ont baissé depuis quelques mois. Mais cela ne signifie pas que les terroristes sont vaincus», a  commenté à l’AFP une source sécuritaire nigérienne.

 

Diane Kenfack

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