80 organisations de la société civile du Cameroun et d’Afrique centrale ont donné naissance au Networking For peace (N4P) lors de la célébration de la 70ème édition de la journée internationale de la paix.
Vendredi 21 septembre 2018. Chambre de commerce de Yaoundé. La société civile enclenche sa mobilisation au service de la paix durable en Afrique centrale et au Cameroun. Au travers de la première plateforme exclusivement citoyenne, 80 organisations et associations s’engagent à agir. En présence des responsables du ministère de l’Administration territoriale (Minat) et du système des Nations unies, les N4P disent sortir de la condamnation et du silence pour agir aux côtés de ces deux institutions.
Initiée par le Réseau des femmes actives de l’Afrique centrale (Refac), la dynamique donnera lieu à un plaidoyer auprès des différents acteurs nationaux, régionaux et internationaux afin de structurer une impulsion transpartisane et participative au Cameroun et en Afrique centrale. Pour le Minat, représentée par Jean Tamba Bikoro, 3ème adjoint préfectoral du Mfoundi, « la mobilisation de la société civile viendra compléter l’action du gouvernement en vue d’installer une paix durable au Cameroun et dans la sous-région».
Pro-activité
Des témoignages des victimes des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest ou de l’Extrême-nord ont permis d’édifier l’assistance sur l’environnement réel qui prévaut dans ces parties du Cameroun. C’est dans ce sens que la prochaine activité dénommée « rally pour la paix » se mettra en branle pendant 15 jours (26 novembre – 10 décembre 2018) sur toute l’étendue du territoire. Pour Danielle Nlate, la présidente du Refac, « le consensus de la société civile est qu’il faut construire la paix dans l’esprit des hommes. Nos activités iront dans ce sens pour apaiser, dialoguer et traduire notre solidarité matérielle ou émotionnelle. Nous allons également tenir des ateliers pour former la société civile et les citoyens sur les instruments internationaux, la dénonciation, les armes légères… »
Les N4P s’engagent à œuvrer dans un premier temps pour la prévention des conflits. La plateforme va ainsi informer et former des Camerounais sur l’éducation à la paix, l’usage des réseaux sociaux, les activités génératrices de revenus en vue de l’autonomisation. Elle envisage mettre sur pied un mécanisme d’alerte à l’effet de collaborer avec les institutions régaliennes.
Zacharie Roger Mbarga