INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Covid-19: l’Afrique centrale moins malade que prévu

«Bien que devant rester en récession, les pays de la sous-région Afrique centrale souffriraient moins que prévu des conséquences de la pandémie de Covid-19». C’est le principal enseignement à retenir de la troisième session ordinaire du Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac). Réuni en effet le 30 septembre dernier par visioconférence, l’organe sous-régional a relevé, pour s’en satisfaire, que «la levée progressive des mesures de confinement et le redressement des cours du pétrole ont contribué à la reprise dans la quasi-totalité des branches d’activité au cours du troisième trimestre 2020», a fait savoir l’institution dans un communiqué.

Le gouverneur de la BEAC, Abbas Mahamat Tolli

À l’observation, le regain de santé pour l’Afrique centrale et d’optimisme pour la Beac repose, entre autres paramètres, sur un constat fait au niveau mondial par le FMI. Dans les prévisions révisées et récemment publiées par l’institution de Bretton Woods, il est de fait loisible de se rendre compte de ce qu’à l’international, «les perspectives demeurent encore incertaines à cause de la pandémie de Covid-19». Certes. Mais dans le même temps, «le FMI a aussi révisé sa prévision de croissance mondiale à -4,7% contre -4,9% en juin, confirmant par ailleurs la perspective de croissance en 2021 à 5,3%», renseigne le communiqué.

Dans le détail, le Comité a observé «un recul du PIB réel de 3,1%, contre -5,9% projeté en juin dernier; une dégradation moins prononcée des comptes macroéconomiques à travers des déficits budgétaire et extérieur, respectivement à 2,6% et 4,7% du PIB (contre respectivement 4,5% et 7,3% projetés en juin dernier); et une remontée des réserves de change au-dessus du seuil de 3 mois d’importation des biens et services», a indiqué le gouverneur de la Beac. Abbas Mahamat Tolli s’est en outre satisfait du «taux de couverture de la monnaie qui remonterait à 69,9%, contre 67,1% un an plus tôt».

Tout de même, quelques indicateurs restent encore inquiétants pour les économies de la sous-région. C’est notamment le cas de «la hausse du taux d’inflation en moyenne annuelle à 2,6%», relève à ce sujet le CPM. Et pour toutes ces raisons, l’institution a alors décidé de maintenir «inchangée l’orientation accommodante de sa politique monétaire», a quand-même rassuré le président statutaire de l’organe sous-régional.

Théodore Ayissi Ayissi 

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