Covid-19 : 96,6% des entreprises camerounaises impactées

Une étude récente menée au Cameroun par le GICAM, sur une échelle de 250 entreprises, ressort que 242 sont impactées négativement par la crise sanitaire.

C’est en effet des filières économiques entières comme celle de la tomate ou encore l’hôtellerie-restauration qui sont totalement touchées. Locomotive de la Cemac, l’économie camerounaise pourrait plonger l’ensemble de la région dans la crise.

Selon le Groupement inter-patronal du Cameroun, avec la crise sanitaire mondiale et la fermeture consécutive des frontières, la filière tomate est l’une des plus touchées actuellement dans le pays. En juillet dernier, les autorités camerounaises ont présenté des mesures de soutien en faveur de ce secteur qui compte 330 000 petits producteurs  et près de 600 000 emplois. A côté d’elle, la filière céréale dans le septentrion du pays pourrait aussi succomber à la crise. Car, la flambée des prix se fait déjà ressentir.

Une économie malade

« En valeur absolue, la perte de chiffre d’affaires annuel pourra atteindre 3 139 milliards de FCFA (environ 4,77 milliards d’euros) par rapport à 2019 pour les entreprises du secteur moderne et induire une baisse de leur capacité contributive aux recettes de l’Etat de l’ordre de 521 milliards de FCFA (environ 791 millions d’euros). », estime le GICAM.

Sur les trois-quarts de PME et un quart de grandes entreprises interrogées, 96,6% d’entre elles  se déclarent « malade ».Et pour plus des deux-tiers de ces entreprises, la crise s’amplifie au fil des jours.

 Conséquence

 Près de 53 346 salariés permanents sont en chômage technique, soit 13,6% du total des employés permanents des entreprises modernes, et 13 834 autres qui ont été tout simplement licenciés du fait de la crise.

Alors que le pays fait toujours face à une importante crise de la dette et à d’immenses défis sécuritaires, le Cameroun voit  ses finances publiques mises à l’épreuve. Et risquerait fortement impacté celle des autres pays de la région. Car économie représente 40% du PIB de la Cemac.

Joël Godjé Mana, stagiaire

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