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Coup d’envoi : Trezeguet, en version égyptienne

Le scénario est en train de s’écrire

Depuis le 20 juin dernier, les dieux du football siègent au bord du Nil. En Égypte, au pays des Pharaons, la 32e édition de la Coupe d’Afrique des nations de football va faire vibrer. Pour l’instant, l’histoire ne dit pas encore les mots qu’elle a l’habitude de nous servir. Il est certain qu’auprès des 24 équipes participantes, ces mots auront une connotation d’effort, de fair-play, de prise de risque, de foi et d’engagement. Ce que l’on sait aussi c’est que les affrontements annoncés entre équipes nationales et joueurs d’exception seront des opportunités pour mieux observer les contours les plus actuels de la culture footballistique. Ce que l’on sait enfin, c’est que le footballeur spectateur va vivre et récapituler corporellement les actions qui se dérouleront sous ses yeux. Il s’agit ici, le temps de rencontres entre amis, de se poser en s’opposant et non de s’opposer pour s’imposer. Le scénario est en train de s’écrire pour qu’au soir du 19 juillet 2019, l’une de ces équipes voie la vie en bleu.

Au Cameroun, ce n’est pas seulement une équipe, mais tout un peuple habillé du drapeau vert-rouge-jaune. Ce peuple-là se sent encore champion d’Afrique. Garder le trophée de Gabon 2017, voilà le projet collectif. À Ndangueng, à Tonga, à Mbé, à Yabassi, à Kyé Ossi, à Mundemba, à Founangue, à Bamenda, à Dimako ou à Pitoa, le football a toujours eu au moins ce mérite de rassembler pour le meilleur: une joie pure. Il réveille aussi une valeur de moins en moins partagée: le patriotisme. Aux oreilles des Lions indomptables, l’hymne d’une performance exemplaire à l’image de celles de 1984,1988, 2000, 2002 et 2017 est d’ores et déjà entonné, ceci dans l’euphorie du « vivre ensemble ».

 

C’est le premier à faire bouger les filets du tournoi… Au profit des Pharaons.

Trezeguet (7) félicité par ses coéquipiers

En lever de rideau de «leur» compétition, les Pharaons n’ont pas manqué vendredi dernier de vaincre le Zimbabwe. «Normal!», tranche Joseph-Antoine Bell, dans un commentaire d’après-match. Le consultant de RFI (Radio France internationale) parle d’«une sélection sans grande référence dans le tournoi, mais qui pour ses débuts a su offrir une belle opposition à son hôte, bien campée sur ses arrières et confortée dans son assise défensive par un excellent gardien».

Face aux attaques égyptiennes, les Warriors du Zimbabwe ont pu compter sur leur portier Sibanda, auteur de 8 arrêts avant d’être remplacé sur blessure par Chipezeze. Des attaques qui reposaient trop systématiquement sur Mohamed Salah (7 tirs, 4 cadrés) volontaire, mais peu inspiré, qui s’est souvent heurté à la défense vert et jaune, et n’a pas su concrétiser les occasions qu’il a créées. Très appliqués derrière, les Warriors ont provoqué quelques frissons dans les travées du Stade international du Caire, mais ont manqué d’efficacité dans le dernier geste, bien canalisé par une défense égyptienne bien en place.

Les Égyptiens ont longtemps vu leur enthousiasme vain, jusqu’à cette action percutante de Mahmoud -Trezeguet- Hassan. Sa percée du flanc gauche à l’axe ponctuée d’une frappe enroulée du droit venait faire mouche peu avant la pause (1-0, 41e). Suffisant pour assurer la victoire. Après la pause, selon les préceptes du sélectionneur mexicain Javier Aguirre, les Pharaons prenaient bien soin de ne surtout pas se découvrir, quitte à réfréner leurs ardeurs. Sans fioriture donc, les favoris obtenaient l’essentiel : les trois points pour prendre les commandes de la poule A, en attendant le match de samedi entre la RD Congo et l’Ouganda.

L’homme
Quand son nom a été prononcé par la speakerine, une grande clameur a saisi le stade international, impatient de voir le Trezeguet, version «Pharaon».

Pour ce qu’il est des indices, Trezeguet n’est qu’un surnom pour Mahmoud Hassan. C’est bien sous ce nom-là que ce milieu offensif est enregistré sur le site officiel de la FIFA. Selon CNews, ce surnom, Mahmoud Hassan l’a hérité alors qu’il évoluait encore chez les jeunes, en centre de formation, en raison de sa supposée ressemblance avec l’attaquant français, champion du monde en 1998 avec l’équipe de France. Le même média souligne «une particularité qui a même attiré l’œil de David Trezeguet qui, s’il estimait à l’époque que la coupe de cheveux et le poste n’étaient pas les mêmes, s’interrogeait sur un éventuel passage de son père en Égypte».

Bon joueur de football, il s’est constitué une solide réputation, en Turquie, où ses prestations à Kasımpaşa (club d’Istanbul) attirent les regards de nombreux clubs.

 

Sidi Alioum, le sifflet d’ouverture

Le Camerounais était l’arbitre central du match Égypte-Zimbabwe. Pour sa première prestation vendredi dernier, il a été convaincant, disent les analystes.

Sidi Alioum, arbitre international camerounais, a eu la lourde responsabilité de diriger le match d’ouverture de la CAN 2019, Égypte-Zimbabwe. Plein d’aplomb lors des premières minutes, il n’a pas semblé perturbé par l’événement. « Vénérable institution » selon Afrik-foot, il sait imposer les valeurs de respect et de tolérance. Le même support relève que celui qui participe à sa 5e Can (après 2012, 2013, 2015 et 2017) est l’anti-star par excellence, parfaitement étranger à tout ce qui est bling-bling.

En plus de tenir sifflet, chronomètre et cartons sur les stades de football, il est également officier de l’armée de l’air camerounaise. Il a officié dans des compétitions majeures : Coupe d’Afrique des nations des moins de 17 ans (1 match), Coupe du monde de football des moins de 17 ans (4 matches), la Ligue des champions de la CAF (finale aller) et la Coupe du monde de la FIFA au Brésil en 2014.

Jean René Meva’a Amougou

Le show des températures

En cette période estivale au Caire où les températures avoisinent les 40 degrés, la chaleur pourrait avoir des conséquences sur les joueurs et sur le spectacle dans cette CAN 2019.

Samedi dernier, l’hebdomadaire Jeune Afrique rapportait que l’attaquant nigerian, Samuel Kalu, a été victime d’un malaise suite à une déshydratation provoquée par une grosse chaleur lors de l’entraînement des Super Eagles, le 21 juin, en Égypte. Le jeune joueur de 21 ans a été hospitalisé. La Fédération nigériane s’est cependant vite montrée rassurante sur son état de santé. Inspirées par ce qui précède, les équipes réfléchissent aux moyens de s’adapter tandis que la CAF, sur recommandation de son équipe médicale, a déjà décidé d’inclure des pauses fraîcheur lors des rencontres.

Jouer la CAN en juin-juillet, une période où la quasi-totalité des pays affiche plus de 30 degrés au thermomètre fut l’une des principales raisons qui ont longtemps repoussé le souhait de voir la Coupe d’Afrique se dérouler en plein été. L’édition égyptienne va très vite démontrer si la CAF a été inspirée dans ce changement, mais il n’est point besoin d’attendre le premier match programmé dans l’après-midi (RDC-Ouganda à 16 h 30) pour savoir que la chaleur va jouer un grand rôle dans cette CAN.

La CAF a ainsi pris les devants avant le début de la compétition, et avant que ne pleuvent les premières critiques, elle «recommande deux pauses repos et rafraîchissantes aux 30e et 75e minutes». Ces pauses, insiste la Confédération africaine de football, «doivent être correctement préparées en termes logistiques, avant le tournoi et avant chaque match. Elles nécessitent l’apport de conteneurs froids sur roues pour y mettre de la glace pilée, des boissons pour les arbitres et des petites serviettes froides et humides à placer autour du cou pour 26 personnes (4 arbitres + 22 joueurs) pour les minutes 30 et 75 si nécessaire».

Source : RFI

 

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